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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Arboussols
  • Lieu-dit Marcevol
  • Cadastre 2019 D01 69
  • Précisions
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame de Las Gradas

Mention en 1088, où un dénommé Raymond donne à l’abbaye de Saint-Martin du Canigou un alleu, situé à proximité de la « vigne de Sainte-Marie » (Cazes, 1967, p. 1256).

En 1091, Guillem de Castellnou fit une demande auprès des chanoines de l’église Sainte-Eulalie d’Elne, concernant la donation de deux sestiers d’huile à effectuer tous les deux ans, afin d’entretenir une lampe de l’église qui devait bruler continuellement (Vidal, 1888, p. 171).

L’église fait l’objet d’une donation en 1129 par l’évêque d’Elne Pierre au Saint-Sépulcre de Jérusalem, alors dépendant du monastère Sainte-Anne de Barcelone (Durliat, 1958, p. 31). Cet acte mentionne un espace protégé autour de l'église, qui était délimité par des croix gravées (Catafau, 1998, p. 412).

L’enceinte fortifiée de forme carrée et au Sud de l’église fut probablement construite à cette époque, afin de protéger les hommes et les animaux en cas d’agression extérieure, notamment des pillards des Grandes Compagnies du Guesclin qui semaient la terreur dans les territoires voisins. Elle correspond certainement à l’espace protégé, même si le manque de sources historiques à ce sujet ne permet pas d’émettre des certitudes.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle
    • Principale : 12e siècle

La première entrée de l’édifice est comprise dans l’enceinte fortifiée de l’église, certainement construite entre les XIIe et XIVe siècles. Le nom de Sainte-Marie « de Les Grades » (des Degrés) attribué à l’édifice au XIVe siècle (Cazes, 1967, p. 157) provient des 21 marches qui permettent d’accéder à l’entrée. Cette dernière comprend un linteau droit en schiste surmonté d’un arc de décharge de moellons disposés en rang avec un jointement en ciment. L’enceinte encadrant toute la partie Sud est constituée d’un appareillage de moellons à joints secs. Au-dessus de la porte de l’enceinte, deux imposantes pierres en saillie correspondent à un encorbellement de mâchicoulis, qui permettait de défendre l’église.  

Voûtée en arc brisé, la seconde porte en bois qui donne accès à l’intérieur de l’église devait certainement être en plein cintre à l’origine (Cazes, 1967, p. 157). L’église est à nef unique et couverte d’une voûte en berceau. Son chœur a la particularité d’être en retrait par rapport à la nef, comme d’autres édifices du premier art roman du Conflent (église Sainte-Marie de Riquer à Catllar par exemple). L’abside semi-circulaire est ajourée d’une fenêtre à double ébrasement et décorée de lésènes avec trois rangs d’arcatures aveugles en plein cintre. 

L’ensemble de l’édifice a été construit en moellons de schistes, grossièrement taillés. La toiture est en tuiles canal et surmontée d’un clocheton qui porte l’inscription « Bincit, regnat, imperat ; ab omni malo no defendat. Ave Maria Salbeterre. M. Francisco Mandil. 1696 », signifiant « (le Christ) est vainqueur, il règne, il commande ; qu’il nous défende de tout mal ». Cette inscription renseigne sur le nom du fondeur, qui est Francisco Mandil. De plus, l’invocation « ave Maria Salbeterre » devait permettre de conjurer la grêle ainsi que les orages (Cazes, 1967, p. 158). Le clocheton est surmonté de la croix de l’ordre du Saint-Sépulcre, qui figure également en tant que motif sur la cloche posée en 1696[5].

            Le principal mobilier de l’église est le retable du maître-autel, dont les panneaux centraux ont été réalisés par le peintre de Vinça Jacques Forner. Ils proviennent d’un premier retable réalisé en 1527 pour le maître-autel du prieuré de Marcevol (Revue d’Ille et d’Ailleurs, 1987, p.26). Les panneaux latéraux représentants le Christ en croix, Saint-Gaudérique et Saint-François sont quant à eux du XVIIe siècle. Sainte-Eulalie, patronne d’Arboussols, est représentée sur la prédelle au côté de Saint-Julien (patron de Vinça).ble réalisé en 1527 pour le maître-autel du prieuré de Marcevol[1]. Les panneaux latéraux représentants le Christ en croix, Saint-Gaudérique et Saint-François sont quant à eux du XVIIe siècle. Sainte-Eulalie, patronne d’Arboussols, est représentée sur la prédelle au côté de Saint-Julien (patron de Vinça).

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1973/07/30
  • Précisions sur la protection

    Eglise paroissiale de Marcevol (cad. D 69) : inscription par arrêté du 30 juillet 1973

  • Référence MH
  • Référence Patriarche
    3AU38

Périodiques

  • CAZES, Albert. Revue Conflent. Hautes vallées. Numéro 145. 1967. 63 pages.

    Médiathèque de Prades
    p. 156
  • Revue d’Ille et d’Ailleurs, Un village, une histoire : Vallestavia (Baillestavy), L’hereu just et, La révolte des Angelets. Numéro 9. Janvier 1988.

Date(s) d'enquête : 1975; Date(s) de rédaction : 1975, 2005, 2019
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(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
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