Dossier d’œuvre architecture IA66004053 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
Immeuble Violet devenu pour partie médiathèque municipale
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Thuir
  • Commune Thuir
  • Adresse 1 rue Graffan , 7 passage Simone Jantet-Violet
  • Cadastre 1828 87  ; 2023 0716
  • Dénominations
    immeuble à logements
  • Destinations
    bibliothèque

Immeuble de logements commandé par la famille Violet a proximité des Caves Byrrh à la fin du 19e siècle ou au tout début du 20e siècle. Il existe pourtant déjà une édifice à cet emplacement et le plan cadastral napoléonien montre un grand bâtiment construit autour d'une cour dont on a aujourd'hui perdu la partie sud-ouest.

Un cliché aérien du 30 juin 1930 (remonterletemps.ign.fr : CCF00M-185_1930_CAF_M-18_0012) rend bien compte de l'espace tel qu'il était alors configuré. Au nord, le bâtiment sur 3 niveaux qui subsiste encore et dans son prolongement au sud-ouest un bâtiment plus bas à l'architecture moins soignée dont il ne subsiste plus aujourd'hui que le portail surbaissé. L'ensemble était fermé sur la rue Graffan par une grille ouvragée ; l'impasse n'existait pas, occupé par un bâtiment aujourd'hui disparu.

En ce qui concerne l'immeuble qui subsiste, très cohérent architecturalement, il présente une architecture caractéristique de la fin du 19e siècle. Il dispose même d'un jardin d'hiver que la tradition dit construit par les ateliers Eiffel. Un soin tout particulier avait été apporté au huisseries intérieures. On en observe encore quelques traces dans la partie devenue médiathèque où les vitres des impostes sont gravées.

L'ensemble a été transformé pour partie en médiathèque.

Bâtiment construit selon un plan en L construit originellement entre cour et jardin. Il s'agit d'un bâtiment construit sur 3 niveaux.

Le rez-de-chaussée se distingue par un faux appareil de pierre dessiné dans la maçonnerie au-dessus d'une plinthe lisse. On remarque la présence de deux portes cintrées : la principale, située dans l'angle nord-ouest, est surmontée d'un entablement à faux métopes et triglyphes, l'autre ne dispose que d'un simple bossage.

Un cordon saillant court tout le long de la façade et de son retour. Il sépare le rez-de-chaussée du premier étage et sert d'appui à un mur aveugle, sur lequel sont dessinées des tables en légère saillie, correspondant aux ouvertures placées juste au-dessus. Les fenêtres surbaissées sont encadrées d'une moulure saillante avec un fronton arrondi.

Un parti identique est repris au deuxième étage séparé du précédent par un autre cordon saillant. Cependant l'encadrement des baies de l'étage est plus sobre et les tables saillantes sont moins hautes. L'ensemble est couvert d'un toit à longs pans en tuiles

Au nord-ouest de cet ensemble, le long du bâtiment en retour, prend place un autre bâtiment. Construit en rez-de-chaussé et recouvert d'un enduit, il présente 3 larges ouvertures et un cordon saillant identique à ceux déjà observés sur l'immeuble en L. Ce détail semble confirmer que le bâtiment est contemporain du précédent d'autant qu'il supporte une verrière rectangulaire à charpente métallique.

Posée sur un muret de briques, la structure métallique forme des travées verticales dont l'écartement est garanti par la superposition d'une frise horizontale et d'un arc en plein cintre. On compte 8 travées pour la largeur et 11 dans la longueur. Les supports fixes qui maintiennent la charpente et supportent l'avancée de la toiture sont terminés par des entrelacs ornementaux. A l'intérieur, de fins piliers métalliques viennent soutenir la structure et découpent la pièce. La même frise faite d'une succession de demi cercles vitrés se retrouve à l'intérieur, coupant la pièce en deux dans sa longueur.

La communication entre l'immeuble et la verrière jardin d'hiver était possible comme en atteste le carrelage visible à l'étage. Un soin particulier avait été apporté aux huisseries intérieures dont on conserve encore quelques vitres gravées.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM