Thuir connaît un développement urbain au cours du XIIIe siècle. Il est donc décidé de clore le village par une muraille fortifiée. Le roi Jaume Ier ordonne donc en 1286 la construction d’une nouvelle enceinte pour protéger la ville. Elle sera défendue par des archères puis des meurtrières. Au XIVe siècle, on estime que l’enceinte possède une vingtaine de tours. Ces éléments défensifs sont remaniés et bénéficient de campagne de réparations jusqu’au XVIIIe siècle.
En 1820, lors de la création du cadastre, il n'en reste que quatorze. Cette enceinte comporte également cinq portes dont la plus importante est celle de Perpignan, en face de la cave de Byrrh. Toutes ces portes sont ouvertes vers l’extérieur de la ville et ramènent à la cellera. Leur destruction est progressive et s'étend entre les XIX et XXe siècles. En 1973, ces éléments sont décrits par un ensemble de « 7 tours et partie d’une ; 4 portes au moins [ont été] également détruites ; des longueurs importantes de courtine subsistent avec le chemin de ronde ».
Une partie des vestiges sont sur des propriétés privées, la seule tour aujourd’hui dans le domaine public est celle du musée des arts et traditions populaires. La tour qui lui fait face appartient à la famille Vilar et la chapelle Saint Jean y est accolée.
Ces éléments de fortifications servent aujourd'hui de murs d'appuis et de murs-maîtres pour diverses constructions. Les tours sont souvent utilisées par les propriétaires.
Étudiante de Master 2 à l'université de Perpignan-Via-Domitia