Dossier d’œuvre architecture IA66004021 | Réalisé par ;
Laguillermie Sarah (Rédacteur)
Laguillermie Sarah

Étudiante de Master 2 à l'université de Perpignan-Via-Domitia

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • dossier ponctuel
Place de la Cellera
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Thuir
  • Commune Thuir
  • Adresse Place de la Cellera
  • Dénominations
    place
  • Précision dénomination
    Cellera

La cellera de Thuir avait, à l'origine, la figure d’un heptagone irrégulier dont deux côtés étaient formés de lignes légèrement brisées, sans doute pour mieux épouser les contours du ressaut sur lequel s’élevait le village. Une seule porte percée sur la face orientale de l’enceinte, dans la direction de la plaine, mettait le village en communication avec le dehors, les autres ouvertures paraissent avoir été établies postérieurement.

La présence de la cellera est antérieure à 1286. À compter de cette date, la cellera est fréquemment mentionnée dans les documents écrits. Cet espace se retrouve dans les ordonnances épiscopales de 1294, elles stipulent que la dîme doit être versée au cellier. En 1308, un acte de chancellerie royale exprime le souhait du roi de vendre des maisons existantes pour agrandir sa résidence de la cellera. En 1337, le roi Jaume II de Majorque autorise l’aménagement du canal pour alimenter la ville et le palais de Perpignan. En parallèle, la ville développe son activité textile, artisanale, agricole et de bouche. En 1455 la peste ravage la ville, le taux de mortalité est si élevé que la ville ne peut plus payer ses dettes. En 1470, le Roussillon est annexé au royaume de Louis XI, le capitaine de Thuir réclame une nouvelle taxe aux habitants. Ces derniers refusent. Le capitaine saisit alors les biens des trois consuls de Thuir. Au XVIIe siècle, la ville de Thuir se trouve à un point géographique stratégique entre les conflits franco-espagnols, la cité est saccagée en 1542 par les troupes françaises. La muraille est démantelée et les incendies font rage. Ces attaques sont récurrentes au cours du siècle. Dans le même temps, la peste fait 300 victimes en 1563.

La place de la cellera fut agrandie autour de 1830 lorsque le cimetière a été déplacé hors du centre pour des raisons hygiéniques.

Une cellera est le nom donné à l'espace sacré entourant l'église. Ce lieu, d'un rayon de trente pas autour de l'église, où toute violence était interdite comprenait l'ancien cimetière médiéval. Cette aire sacrée pouvait protéger les villageois en période de guerre. Mais le nom de "cellera" lui vient du fait qu'elle accueillait autrefois des celliers, silos à grains, creusés autour de l'église pour protéger les récoltes des vols. A Thuir, le dépôt des récoltes dans la cellera s'est effectué du Moyen-âge au XXe siècle. Il reste aujourd'hui trace de ces greniers dans la rue de la cellera. Les aménagements en gradins de brique et de galets et pavage de la partie basse ont été réalisés au cours des dernières années du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle , daté par source
    • Secondaire : 20e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • CATAFAU, Aymat. Les celleres et la naissance du village en Roussillon. Presses universitaires de Perpignan. Éditions Trabucaire. 1998. 717 pages.

  • Escape, Yves, Un centre rural roussillonnais au XIVe siècle : Thuir, 1276-1410, Mémoire de maîtrise, université de Montpellier, 1970.

    Bibliothèques de l'Université de Perpignan Via Domitia

Périodiques

  • BLAIZE Yves, TOSTI Jean, « Une ville, une histoire : Thuir », D’Ille et d’Ailleurs, 1992, n°25.

    AD Pyrénées-Orientales
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
(c) Inventaire général Région Occitanie
Laguillermie Sarah
Laguillermie Sarah

Étudiante de Master 2 à l'université de Perpignan-Via-Domitia

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.