Dossier d’œuvre architecture IA66004009 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Hameau de la Coume
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Baillestavy
  • Lieu-dit La Coume
  • Cadastre 2022 OA2 68 à 74  ; 1831 A2

Selon un témoignage local, les premières mines de La Coume auraient été exploitées dès l’époque antique, notamment au IIe siècle après J.-C. Il subsiste peut-être de cette époque les vestiges de deux puits de mine à proximité du hameau.

Un second gisement situé au niveau du ravin de la Coume, fut exploité à partir du XIXe, comme en atteste la présence d’un four à griller daté de 1884 encore conservé. En 1894, un premier téléphérique est construit pour acheminer le minerai extrait de la mine jusqu’au site de Saint-André. L’existence de ce site est attestée entre 1900 et 1902 par la Société des hauts-fourneaux de Pauillac (Le fil du Fer, n° 13, 2011, p 11).

Au début du XXe siècle, la mine n'est plus exploitée, tout comme celle de Rabolledes. Plus de 1000 mètres de galeries sont visitées en reconnaissance par la Compagnie des forges d’Alès entre 1913 et 1920. La mine est inondée dans les années 1940 mais est exploitée de 1959 à 1961 par deux habitants de Prades, messieurs Rabeu et Dachs (Le fil du Fer, n° 13, 2011, p 11). C’est à cette époque qu’un second périphérique est construit pour transporter le minerai jusqu’à la Route de Vinça à Valmanya.

De 1962 à 1969, la Société minière et métallurgique du Périgord est le principal exploitant du site sur lequel travaillent environ 20 miniers travaillent sur le site, avec des tâches à effectuer bien précises : 2 s'occupent du four, 2 du téléphérique et les autres travaillent à la mine. Les conditions de travail sont rudes avec des équipements de mauvaise qualité pour la sécurité, pourtant, le témoignage du mineur Emmanuel Peiris en 2011 (Le fil du Fer, n° 13, 2011, p 14) signale que les employés travaillaient avec moins d’acharnement que dans les mines voisines. Les mineurs prenaient leur repas tous ensemble à l’extérieur de la mine, dans une « bonne ambiance ». Si certains d’entre eux viennent de Baillestavy par un fourgon, d’autres sont venus travailler à la Coume après la fermeture des mines de Sahorre, Fillols et Taurinya. Les ouvriers n’étaient pas logés sur place. Seul un yougoslave du nom de Crisanic vivait sur place, probablement au hameau de la Coume situé juste au-dessus de la mine. L

L’exploitation dans les galeries s’effectuait de façon mécanique, à l’aide de « scrappers » (racloirs) qui avaient « un moteur à air comprimé relié au compresseur, lui-même alimenté par le courant électrique » et dont la fonction était de charger le minerai. Les parois étaient dynamitées à l’aide de marteaux perforateurs à dynamite mais également au marteau manuel.

L’exploitation minière ferme le 15 Février 1969, en raison de "l’incapacité d’éliminer le soufre présent dans le carbonate".

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 20e siècle , daté par travaux historiques

Le four à griller de 1884, visible au côté de l’exploitation du XXe siècle, présente une structure similaire à ceux de Rebolledes. La structure conique construite contre une terrasse permettait de griller préalablement le minerai extrait de la mine. Cependant, aucune ouverture pour la ventilation n’est existante (peut-être bouchées par la suite ?). L’appareillage est constitué de blocs de schiste et l’unique entrée de forme carrée est surmontée d’un linteau de barres de fer.

Le minerai était acheminé à l’intérieur des galeries par des wagonnets, qui étaient poussés par les mineurs. Ces galeries horizontales également appelées « travers-bancs » étaient reliées entre elles par des puits. Sur le site de la Coume, l’entrée de la galerie 785 est visible actuellement. Les rails présents sur le sol correspondaient avec un puits très profond, dont l’accès est actuellement sécurisé par une barrière.

Le stockage du minerai s’effectuait dans une trémie, qui comportait quatre compartiments afin de faciliter le remplissage des bennes du téléphérique long de plus de 1000 m. C’est sur le site de l’église Saint-André ou à proximité que le minerai était grillé, dans une « station de grillage » comme l’indique le plan de 1965 réalisé par la Société minière et métallurgique du Périgord. Ainsi traité, des camions transportaient le fer à la gare de Vinça qui était ensuite acheminé dans la commune de Fumel dans le Lot-et-Garonne.  

Au-dessus de la mine se trouve le hameau de la Coume, dont la présence est attestée sur le cadastre napoléonien. Il compte aujourd'hui moins de 10 habitations qui ont été rénovées mais qui correspondent à celles du cadastre de 1831. Les maisons sont construites en moellons de schiste et sont couvertes de toitures en tuile.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
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