Dossier d’œuvre architecture IA66004005 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Chapelle Saint-André
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó
  • (c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Baillestavy
  • Lieu-dit
  • Cadastre 2022 AB1 327
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-André
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

L’église Saint-André développée sur la rive gauche de la rivière de la Lentillà est mentionnée dès 1011 (Cazes, op. cit. p. 35) dans un privilège du pape Serge IV, qui cite l’église de Baillestavy en tant que possession de l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa, avec la présence d’un habitat groupé autour. Cette bulle indique également que l’église tombe en ruines, ce qui peut justifier son agrandissement et sa transformation aux XIe et XIIe siècles.

L’église fut construite sur un crassier de forge romaine, comme l’atteste la présence de scories (résidus issus de la réduction du minerai) dans le cimetière. Le crassier fonctionna du Ier siècle avant J.-C. au VIe siècle après J.-C., selon les résultats de fouilles effectuées entre 1986 et 1992, dirigées par Gérard Mut (BLAIZE, Yves, GIRMENS, Guy, PONSAILLÉ, Janine et alli. Revue d’Ille et d’Ailleurs, 1988, p. 20.). Un habitat correspondant à une occupation gallo-romaine a également été mis au jour, notamment avec la découverte de fragments d’amphores de type Parcual 1.

A l’origine, la chapelle préromane du Xe siècle présentait une couverture charpentée sur arcs diaphragmes, puis un voutement en berceau dès le IXe siècle. Les travaux effectués entre le XIe et le XIIe siècles ont consisté à remplacer le voutement par une voûte brisée, à renforcer les murs par des arcs formerets et à rajouter l’abside.

L'activité métallurgique perdure à l’époque médiévale à partir du XIIIe siècle, comme l’atteste les fondations d’un bassin, d’un puits à trémie et de fours de réduction du minerai (bas-fourneaux) découverts lors des fouilles. Si l’un des fours encore sous terre n’a pas encore été fouillé, les vestiges du second ont été découverts lors de la réfection du mur Nord du cimetière en 1998.

Principal lieu de culte de Baillestavy, elle est abandonnée en 1665 pour l’église dite « de la Torre ». La chapelle latérale au Nord ainsi qu’une petite chapelle au Sud furent construites entre le XVIe et le XVIIIe siècles, comme en attestent les résultats de fouille effectuée en 2012. Des travaux de restauration ont été effectués en 1977, notamment au niveau du clocher-tour.

Les fouilles réalisées en 2012 par le Pôle Archéologique Départemental (66) ont révélé la présence de fragments d’enduits peints (provenant de l’abside ?), d’un ferrier antique à l’entrée du chœur ainsi que d’une sépulture non datée du côté de la chapelle Nord. Le ferrier a également été retrouvé contre le mur Ouest, à 0,75 m de profondeur.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle , daté par source
    • Secondaire : 12e siècle , daté par travaux historiques

L’édifice d’une longueur de 19,20 m de longueur et de 8,35 m de largeur, est à nef unique et terminé par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.

La voûte actuelle de l’église est en berceau reposant sur des arcs latéraux en plein cintre. Des piliers soutiennent la voûte ainsi que l’arc doubleau situé dans la partie Est de la nef.

L’entrée à l’intérieur de l’église s’effectue par un portail situé sur la façade Sud. Elle présente un encadrement en pierres grossièrement taillées dont l’alternance des couleurs donnent un cadre décoratif certain. Les pierres utilisées sont le marbre gris ainsi que le micaschiste sombre. Quelques petites ouvertures carrées composent la façade ainsi qu’une fenêtre à ébrasement, visiblement bouchée. Une autre ouverture semble avoir été obstruée, comme l’atteste les restes d’un arc en plein cintre. L’abside est quant à elle ajourée de petites ouvertures carrées qui permettaient le soutien d’un échafaudage et d’une unique ouverture en plein cintre bouchée, encadrée par du tuf calcaire. En façade occidentale se trouve un clocher-mur, percé de deux baies en plein cintre. Une partie de ce clocher s’est écroulée vers 1976. En dessous de celles-ci se trouve une fenêtre à ébrasement, entourée de tuf calcaire.

Des vases en céramique ont été retrouvés dans la voûte de l’église ; il s’agit probablement d’éléments ajoutés pour améliorer l’acoustique de l’édifice.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • cul-de-four
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Typologies
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    Des vestiges d'enduit pein ont été retrouvés lors des fouilles de l'édifice en 2012

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune (incertitude)
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Communauté de communes Conflent Canigó
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales