L’édifice orienté Ouest-Est comprend une nef unique voûtée en berceau plein cintre, terminée par une abside semi-circulaire à l’intérieur et un chevet plat. Il comprend une chapelle latérale au Nord également voûtée en berceau, ainsi qu’une sacristie. La chapelle est une construction rajoutée postérieurement à celle de l’édifice primitif, qui jouxte une ancienne maison communale. L’enduit qui recouvre les murs intérieurs de l’église est issu d’une rénovation datée de 1873. Les fonts baptismaux monolithes et en granit ont été placés au niveau du mur Sud de la nef, dans une niche en plein cintre qui correspondrait à l’entrée primitive de l’église.
A l’Ouest, un escalier à trois marches en granit donne accès à l’actuelle porte d’entrée en bois à deux battants, avec imposte vitrée et un encadrement en arc surbaissé en granit. La porte est surmontée d’une fenêtre oblongue remaniée (bordure en ciment) et encadrée par une horloge, ainsi que d’un clocher-mur sans doute plus tardif, comportant deux niches cintrées, qui abritent respectivement une cloche en bronze. La façade Ouest a été restaurée vers 1959 , notamment avec la réfection de l’appareillage en moellons de granit plus ou moins régulier. L’angle Nord-Ouest est occupé par le presbytère, accessible depuis l’extérieur par une porte en plein cintre, à partir d’un escalier latéral à emmarchement. Au-dessus de la porte, une fenêtre de type fenestrou quadrangulaire protégée par une barre en ferronnerie, semble probablement datée du 19e siècle. Cette partie est percée à l’Ouest d’un arc abritant une citerne d’eau, qui alimente une fontaine aménagée contre le mur. Au niveau supérieur, une fenêtre quadrangulaire à jambages en cayrous (briques) est certainement un remaniement compris entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. Par ailleurs, l’avant-toit est décoré d’une corniche en terre cuite.La façade Sud visible depuis la rue de l’Église, correspond au mur méridional de la nef. Elle est percée de trois petites baies, dont deux en plein cintre non remaniées. L’une d’entre-elles est issue d’une construction romane, comme l’atteste la présence d’éléments aux références antiquisantes. Elle conserve en effet deux colonnettes terminées par des chapiteaux sculptés de feuillage (20 x 15 cm) sur les faces extérieures, dans un encadrement champlevé. L’arc en plein cintre dispose d’une série de trois boudins également décorés de feuillage. L’ensemble a été taillé dans un seul bloc de pierre, ce qui en fait une particularité certaine. Les extrémités des chapiteaux sont reliées à une frise taillée d’environ 40 cm, comprenant des rosettes symétriques sculptées en méplat, dont une à gauche et deux à droite. Elles se distinguent par leur pétale, au nombre de quatre ou de huit. Cette décoration caractéristique de l’architecture gothique au 13e siècle, se généralise à cette époque dans l’architecture civile. De plus, la fenêtre décrite aurait été construite à l’emplacement de la porte d’entrée primitive ; elle est donc postérieure à l’édification de l’église. L’ensemble de l’édifice est appareillé en moellons de pierres de granit, déclinés en plusieurs teintes. Les façades ont toutes été restaurées, en dehors de la façade Sud qui conserve quelques éléments de l’époque romane. Celle-ci se distingue par la régularité de l’appareil, avec un mortier à la chaux dit « beurré ». L’extrémité Sud-Est comprend un chaînage horizontal de blocs de granit, relativement bien taillés aux teintes claires. Il pourrait s’agir de réemplois d’une construction plus ancienne, tout comme les trois pierres de grande taille, situées en partie inférieure . A leur niveau, des traces d’une ancienne couche d’enduit de plâtre probablement médiévale sont présentes. En effet, ce type d’enduit était employé pour recouvrir les imperfections d’une construction grossière en moellons. La couverture en tuiles canal est à double pente pour la nef, et en appentis au niveau de la chapelle latérale.