Dossier d’œuvre architecture IA66003436 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble des fontaines de la commune d'Arboussols
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes Conflent Canigó

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Conflent-Canigou
  • Commune Arboussols
  • Adresse
  • Cadastre 2019 OA 105  ; 2019 OA 256  ; 2019 OA non cadastré domaine public ; 2019 OA non cadastré domaine public
  • Dénominations
    fontaine
  • Appellations
    fontaine mage

La fontaine del Lloch est une ancienne fontaine, probablement antérieure au XIXe siècle, comme l’indique la croix du Saint-Sépulcre gravée sur un bloc de granit. La partie la plus récente a été aménagée postérieurement, afin de permettre aux habitants de bénéficier d’un débit d’eau plus important, si l'on en croit un témoignage oral d'un habitant. Des réparations sont effectuées en 1912, l’Indépendant du 1er mai de la même année indique que « cette fontaine, dont l’eau qui ne tarit jamais est très fraiche en été et semble presque tiède en hiver, sera très utile aux habitants d’Arboussols et aux passants qui voudront se rafraichir » (Garrigue, 2017, p. 102).

La fontaine et le lavoir de la tour été construits entre 1889 et 1890 (Garrigue, 2017, p. 104). Ils font l'objet de réparations en 1892 à la suite des inondations de la même année qui avaient endommagé les canalisations. La couverture du lavoir date de 1908 et des restaurations ont récemment eu lieu sur l’ensemble, notamment avec le rejointoiement des murs du lavoir et le rajout de l’inscription « Funt de la Torre ».

En ce qui concerne la fontaine de la place éponyme, Elle fut très certainement construite au XIXe siècle à l’emplacement d’un ancien puits, mentionné sur le cadastre napoléonien de 1812. Des réparations sont faites en 1858, notamment pour améliorer son débit d’eau qui était trop insuffisant (Garrigue, 2017, p. 102). Pourtant, dans les années 1880, la fontaine reste insuffisamment alimentée. Dans ce sens, le conseil municipal du 13 août 1882 décide de descendre l’eau de deux sources de la forêt du Bosc de la Devesa, en pratiquant une coupe de bois. La rénovation de la fontaine prendra fin en 1889.

La fontaine située en contrebas de l’église paroissiale Sainte-Eulalie et Sainte-Julie est datable du XIXe siècle

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle

La partie la plus ancienne de la fontaine del Lloch est située en retrait de la D35C. Elle conserve un départ d’une voûte en pierres de granit, qui s’appuie contre le mur d’une terrasse. La croix du Saint-Sépulcre gravée apparait sur le claveau central. En partie basse, la fontaine postérieure est accessible par des marches en granit et comprend une voûte en plein cintre encadrée de cayrous disposés en rang. Cette voûte devait certainement être renforcée par des blocs de granit, comme l’atteste le départ de pierres de granit assemblées entre elles. L’intérieur de la voûte est constitué de petits moellons de pierres locales recouvertes d’un enduit.

La fontaine du lavoir de la tour comprend une cuve de granit quadrangulaire grossièrement taillée. L’eau qui s’écoule au-dessus de cette cuve par un robinet en fonte permettait d’apporter de l’eau potable aux habitants mais également d’abreuver les animaux, dont les chèvres et les chevaux. La cuve avait donc la fonction d’abreuvoir. A droite, une structure de forme carrée abrite une porte rectangulaire métallique, qui devait certainement permettre d’entreposer du charbon de bois (modèle visible sur la fontaine d’Avall de Rigarda et de Finestret). L’ensemble de la fontaine repose sur un muret récemment aménagé. L’inscription « Funt de la Torre » est gravée sur un enduit au-dessus de la structure de forme carrée. Elle est surmontée d’un linteau cintré en cayrous. A droite de l’inscription, des carreaux de faïences représentent un croquis de Germain Macary et illustrent le fauchage du blé au XIXe siècle. Le lavoir dispose de deux bassins en béton entourés d’une tablette qui permettait de poser le linge. Son toit en appentis est recouvert de tuiles canal et la structure intérieure de la charpente est en bois, maintenue par un pilier en béton.

La fontaine est située sur la place principale du village d’Arboussols est constituée d’un abreuvoir en granit de forme longitudinale ainsi que d’une structure monolithe dressée, qui comprend en face arrière un robinet en fonte dorée à tête d’animal. L’ensemble repose sur une plateforme recouverte de dalles en pierres locales et en partie basse de moellons de granit. Au-dessus de l’abreuvoir en granit, des carreaux de faïences représentent un croquis de Germain Macary qui illustre la fête de la Sainte-Eulalie sur la place entre 1919 et 1920.

La fontaine située en contrebas de l’église paroissiale Sainte-Eulalie et Sainte-Julie, comprend une structure pyramidale cimentée encastrée dans un mur. Elle abrite un robinet ainsi qu’une cuve circulaire taillée dans le granit. A l’origine, la structure pyramidale était absente. En effet, la fontaine qui apparait dans le film réalisé en 1964 par des instituteurs d’Arboussols, était constituée d’une structure monolithe en marbre rose, surmontée d’une sphère. L’état actuel de la fontaine remonte certainement de la fin du XXe siècle.

 

  • Murs
    • maçonnerie
    • béton
  • Toits
    tuile
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Escaliers
    • escalier de distribution : en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Bibliographie

  • GARRIGUE, Jean-Pierre. Arboussols & Marcevol. Deux villages, une histoire. Éditions Les Presses Littéraires. 2017.

    p. 102
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2021
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(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Pyrénées-Orientales