Le chalet Do mi si la do ré obéit à un plan complexe, réparti sur trois niveaux. Au soubassement, se trouvent la cave, la buanderie, la salle de jeux et le garage. Le niveau de rez-de-chaussé surélevé (désigné "entresol" dans les plans de Trénet) est occupé par deux chambres, une salle de bain, la cuisine et la salle de séjour. L’entrée principale se trouve à ce niveau depuis le boulevard Clémenceau. L’étage est constitué de deux chambres, de pièces de rangement et d’une salle d’eau. Les différents niveaux sont distribués par un escalier en bois qui se situe au centre du chalet.

Les murs sont constitués de moellons équarris en granit disposés en appareil simple à joints gras au soubassement. Le reste de l’édifice est recouvert d’un enduit blanc. Les toits sont recouverts de tuiles creuses. Ils avancent sur les façades avec un avant-toit saillant qui repose sur des solives, qui prolongent la charpente du toit. Des chéneaux en zinc règnent le long de la toiture.

Le plan d’ensemble de l’édifice est organisé autour de l’escalier central. Les différentes pièces sont déterminées par des dispositions de toiture à double pans et de volumes spécifiques, conférant à l’ensemble une organisation originale.

L’entrée du chalet se fait par la porte principale côté est. Quelques marches en granit permettent l’accès au porche, formé d’un arc en plein cintre, qui rappelle la porte. L’arc du porche retombe sur un appareillage en forme d’escalier. A droite, la fenêtre de la cuisine est surmontée d’un toit en tuile creuse. Au-dessus de l’entrée, un linteau avance sur la façade et soutient l’avancée de l'étage. Au-dessus de celui-ci, une portée musicale en fer forgé signale le nom du chalet par les notes de musique do, mi, si, la, do et ré. Au-dessus, une petite fenêtre est nichée sous un toit.

Le séjour ouvre sur une fenêtre à claire voie orientée sud-est, rythmée par deux colonnes massives en granit. Le linteau de la fenêtre également en granit, rappelle le décor de la façade au soubassement. Chaque fenêtre est décorée d’une jardinière maçonnée, élément caractéristique de l’œuvre de Louis Trénet à Vernet-les-Bains à la même période (Villa Sol y Fa, chalet St Paul et St Martin). Au-dessus des fenêtres latérales, un deuxième linteau de granit avance sur la façade et soutient l’étage supérieur. Au-dessus, l‘angle du bâtiment a été rogné pour laisser place à une sorte de niche, de part et d’autre, qui termine en cul-de-four sous le toit. Ce type de décor est également apparent sur la façade ouest et nord-ouest.

La façade ouest ne comporte que deux ouvertures. Une fenêtre à l’angle du bâtiment est surmontée d’un linteau de granit sur lequel repose la retombée d’un décor en cul-de-four, semblable à la fenêtre du séjour du rez-de-chaussée. A l’étage, une petite fenêtre perce le mur. Telle une lucarne en bâtière, elle est surmontée d’un toit à double pans qui surplombe la toiture. Chaque fenêtre est ornée d’une jardinière maçonnée, chère à Trénet.

Au nord, un escalier extérieur permet l’accès à au rez-de-chaussé surélevé par une porte. Au-dessus, une fenêtre ouvre sur l’étage. Une cour pavée de galets ronds entoure un petit bassin.

Le mur de clôture est fidèle aux représentations qui figurent sur les plans. De basses colonnes massives encadrent le portail et le portillon. La murette est constituée d’une assise de moellons de granit, surmontée de châssis maçonnés rehaussés de pans de grillage.

Le chalet do mi si la do ré est une réalisation qui comporte quelques caractéristiques de l’architecture de Louis Trénet. Les jardinières maçonnées, les angles coupés et adoucis, la déstructuration des espaces et des niveaux sont autant de caractéristiques de l’œuvre de l’architecte dans ses réalisations à Vernet-les-Bains dans les années 1930.