La villa Delphina se situe sur la rue du Dr. Massina. Elle comporte également un accès sur la rue de la vieille fontaine. A proximité au nord et légèrement en contrebas, se trouve la villa algérienne. La villa Delphina est implantée au cœur d’un vaste parc arboré composé de nombreuses essences. Sur la parcelle, côté rue du Dr. Massina, les écuries et garages sont toujours visibles. La villa suit un plan centré. Les murs sont constitués de pierres de taille calcaire disposées en appareil simple, régulier et plein sur joint. L’entourage des portes, fenêtres ainsi que les chaînes d’angles sont en granit. Le toit à double versant est recouvert d’ardoise et les lucarnes sont en zinc. Elle est constituée d’un rez-de-chaussée avec la cuisine, la salle à manger et le salon. Au premier étage, s’organisent quatre chambres et deux salles de bains. A l’étage de comble, trois chambres, une salle de bains et un petit salon. La façade principale est orientée à l’ouest. L’entrée est constituée d’un pavillon légèrement hors œuvre avec un toit à double versant en saillie sur la façade et rehaussé d’une bordure en zinc. Le corps principal du bâtiment comporte trois travées de baies symétriques. Au premier étage au-dessus de la porte d’entrée, un balcon muni d’un garde-corps en fer forgé est accessible par une porte fenêtre. Il repose sur deux consoles en granit sans décor. De part et d’autre du pavillon central, l’étage de comble est doté de lucarnes œil-de-bœuf en zinc, ornées de deux petites fleurs de part et d’autre. La fenêtre centrale de l’étage de comble est constituée d’un arc en plein cintre, protégé d’un garde-corps en fer forgé. Les étages sont soulignés par un bandeau qui court sur l’ensemble de l’édifice. Au sud, un pavillon de plan carré a été ajouté à la villa initiale. La chaîne d’angle est en calcaire, alors que sur la partie initiale, elles sont constituées de granit. Il est surmonté d’un toit pavillon agrémenté de deux épis de faîtage. Le rez-de-chaussée est percé de larges baies rectangulaires ouvertes sur la salle à manger. Un garde-corps protège les fenêtres. L’arrière du bâtiment tourné vers l’ouest comporte une tourelle légèrement hors œuvre dans l’angle, entre la partie initiale de la villa et le pavillon ajouté en 1913. Elle est surmontée d’une balustrade, qui repose sur une corniche décorée de denticules posées sur des modillons moulurés. L’intervention de Petersen s’inscrit dans l’esprit de la villa d’origine, une maison bourgeoise, tout en répondant à un goût de l’époque et en cherchant une certaine modernité, en particulier avec le recours au béton armé.