Dossier d’œuvre architecture IA66003289 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
chalet puis centre médical Clairefontaine, actuellement immeuble à logements.
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Vernet-les-Bains
  • Adresse 31 boulevard Clémenceau
  • Cadastre 2019 AC 104
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Clairefontaine
  • Destinations
    établissement médical, immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, garage

Ce chalet est dessiné par l’architecte Louis Trénet et réalisé entre 1930 et 1932. Il est commandité par M. Ville pour son usage personnel. Le fonds Louis Trénet, conservé aux archives municipales de Perpignan, renferme un nombre important de plans de ce chalet. Il apparaît sous le numéro D55 du cadastre révisé pour 1945 (à jour pour 1974). Il a subi de très forts remaniements. Une carte postale éditée par la Compagnie Alsacienne des Arts Photomécaniques signe ses clichés « CAP » entre 1940 et 1950 le représente. Sur la vue dont nous disposons, les travaux d’extension n’ont pas encore été réalisé. L’agrandissement est plus récent, probablement dans les années 1960. Les cartes postales colorisées dont nous disposons laissent apercevoir l’extension, et les premières cartes postales montrant des photographies couleur datent des années 1960. Les travaux transforment le chalet de M. Ville en centre médico-thermal et climatique destiné à accueillir des enfants. Il est alors agrandi au nord, dans une architecture librement inspirée de l’œuvre de Louis Trénet. Cette activité est aujourd’hui abandonnée. L’ensemble est divisé en 13 appartements et accueille des curistes et des touristes.

Le chalet est construit sur un terrain en pente et possède cinq niveaux : deux niveaux de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Il obéit à un plan centré. Les murs sont en granit, disposé en appareil de revêtement irrégulier plein sur joint. Les toits sont en tuiles creuses. L’extension du chalet au nord est revêtue d’un enduit blanc. Le chalet se compose de cinq travées sur la façade principale. Au rez-de-chaussée, la travée principale s’ouvre sur une fenêtre à trois pans. A droite, se trouvent les escaliers et le porche de l’entrée principale, en retrait face au corps principal du bâtiment. Il est surmonté d’une toiture recouverte de tuiles creuses. A gauche de la fenêtre principale, une fenêtre plus modeste ouvre sur le salon. Au sud, un avant-corps triangulaire fend une terrasse. Il s’élève sur deux niveaux, et est percé de fenêtres. Vue du sud, cette partie du bâtiment fait penser à la proue d’un navire. A l’étage, la travée principale comporte un oriel, dont les fenêtres sont ornées de jardinières maçonnées, que l’on retrouve sur les autres édifices réalisés par Louis Trénet (Villa Sol y Fa, Do mi si la do ré, chalet St Paul et St Mathieu…). L’oriel est encadré de deux dormants en briques qui font échos aux couleurs des couvertures des toits. Il est recouvert d’un enduit, et comporte une toiture en tuile creuse. A gauche, une fenêtre plus modeste ouvre sur la même pièce. Elle comporte un linteau ainsi qu’une jardinière semblable à celles qui ornent l’oriel. La partie sud reprend aussi ce type de décor au premier étage. La partie centrale du bâtiment est surmontée d’un étage de comble, tandis qu’au sud, le premier étage se termine par une toiture. Ainsi surélevée, la partie centrale comporte un niveau supplémentaire percé de fenêtres d’angles, soutenues par une colonne d’angle. Sur le fronton, un cadran solaire, caractéristique de l’architecture vernaculaire, a disparu, il n’en reste que l’encadrement. Le mur de clôture de la propriété présente le même décor de génoise et de briques que l’on retrouve sur les plans d’origine. Le mélange des matériaux locaux, tels que le granit et la terre cuite, sont caractéristiques de l’architecture régionaliste. Toutefois, Louis Trénet inscrit cet édifice dans une singularité qui lui est propre. Certains éléments de décor sont récurrents dans les œuvres qu’il réalise à Vernet : les jardinières maçonnées, le jeu sur les volumes et les niveaux, le décor de génoise, la mixité des matériaux locaux, le cadran solaire, les colonnes. Autant d’éléments qui permettent d’identifier l’architecte, tout en conférant à chaque édifice sa propre singularité. Bien que le chalet de M. Ville ait été fortement modifié, le bâtiment initial est fidèle aux représentations dessinées par l’architecte dès 1930. L’extension réalisée dans les années 1960 s’inscrit dans une continuité.

  • Murs
    • granite moyen appareil
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente

Documents d'archives

  • AM Perpignan - 5S1-100 Fonds Trénet, M. Ville, chalet et puits 1932.

    AM Perpignan : 5S1-100
  • AD Pyrénées Orientales. 1119W229. Plan cadastral de Vernet-les-Bains, 1945 révisé pour 1974.

    AD Pyrénées-Orientales : 1119W229
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
(c) Inventaire général Région Occitanie