En 1878, Louis Companyo, médecin inspecteur aux Escaldes, présente les vertus des eaux minérales et des bains de mer du département des Pyrénées Orientales dans un pavillon dédié à l’exposition internationale de Paris. L’établissement thermal de la rive gauche du Cady est alors sous la direction des Commandants, et Vernet-les-Bains gagne en notoriété. En 1880, les Commandants vendent l’établissement thermal à Jean Albiot, associé à Bourgain et Brasseur. Les nouveaux propriétaires souhaitent accompagner cet engouement pour la station en construisant des villas et chalets représentants des caractéristiques architecturales différentes. Ainsi, dès 1880, la construction de villas individuelles est entreprise : la villa mauresque, des roses, des roches, des lilas, ainsi que le chalet des glaïeuls, suisse, alsacien… Ces villas et chalets, destinés à la location saisonnière pour les curistes venus prendre les eaux à Vernet-les-Bains, s’inscrit dans une volonté d’améliorer la qualité de l’accueil à Vernet, et d’attirer une population à la recherche de confort et de modernité.
Le chalet du lac est mentionné la première fois dans le cahier des charges de saisie des thermes de 1882. Il est décrit comme comportant un rez-de-chaussée surélevé d’un étage. Il n’est alors pas encore terminé et il n’est pas habité. Il n’y a pas de mention d’architecte ni d’entrepreneur. Il n’apparaît cependant pas dans les matrices cadastrales auprès des autres villas et chalets du secteur. On le retrouve sur un plan de l’établissement thermal de 1907 lors du procès de M. Kiechle, sous le nom de chalet du lac au numéro 23.
Aujourd’hui, le chalet du lac est communément appelé chalet basque, et accueille les bureaux de l’Office national des forêts secteur RTM.
Photographe prestation Fish Eye dans le cadre de l'étude du patrimoine industriel du département de l'Hérault de 2011 à 2013