Dossier d’œuvre architecture IA66003279 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
chalet des roches
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Le Canigou
  • Commune Vernet-les-Bains
  • Adresse 1 rue Louis Codet
  • Cadastre 2017 AI 24
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    roches

En 1878, Louis Companyo, médecin inspecteur aux Escaldes, présente les vertus des eaux minérales et des bains de mer du département des Pyrénées Orientales dans un pavillon dédié à l’exposition internationale de Paris. L’établissement thermal de la rive gauche du Cady est alors sous la direction des commandants, et Vernet-les-Bains gagne en notoriété. En 1880, les commandants vendent l’établissement thermal à Jean Albiot, associé à Bourgain et Brasseur. Les nouveaux propriétaires de souhaitent accompagner cet engouement pour la station en construisant des villas et chalets représentants des caractéristiques architecturales différentes. Ainsi, dès 1880, la construction de villas individuelles est entreprise : la villa mauresque, des roses, des roches, des lilas, ainsi que le chalet des glaïeuls, suisse, alsacien… Ces villas et chalets, destiné à la location saisonnière pour les curistes venus prendre les eaux à Vernet-les-Bains, s’inscrit dans une volonté d’améliorer la qualité de l’accueil à Vernet, et d’attirer une population à la recherche de confort et de modernité.

La villa les roches est mentionnée d’abord en 1882, dans le cahier des charges de saisie des thermes. Elle est décrite comme comportant un rez-de-chaussée et un étage, en construction et non occupée. Dans les matrices cadastrales, elle apparaît en 1886 sur la parcelle A850. Le nom de chalet autrichien est rayé et remplacé par chalet des roches. En 1907, sur le plan de l’établissement thermal lors du procès de M. Kiechle, elle est à nouveau mentionnée au numéro 24 sous le nom de villa des roches.

La villa les roches est aujourd’hui toujours visible dans la rue Louis Codet et porte le numéro 1 mais a été remaniée. Elle présentait initialement une identité forte avec son appareil alternant brique et maçonnerie sur toutes les élévations. Deux grandes lucarnes sur les élévations principales, complétées par des lucarnes en oculus, développaient au contraire un décor de bois découpé.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1882, daté par source

La villa les roches a été fortement remaniée par rapport aux vues anciennes. Elle est composée d’un rez-de-chaussée et surélevée d’un étage. De plan rectangulaire, elle présente une façade ordonnancée percée de trois travées. Elle est couverte d’un toit à longs pans et croupes en ardoise. L’avant-toit saillant repose sur des solives de bois. La façade est recouverte d’un enduit clair, rehaussé d’inclusion de brique rouge. L’entourage des fenêtres et des portes alterne un décor de briques. Un cordon de dents d’engrenage sépare visuellement le rez-de-chaussée du premier étage. A l’origine, le toit était plus pentu, et les fenêtres de l’étage étaient des lucarnes en oculus. Le premier étage a été surélevé pour agrandir la villa ce qui a réduit la déclivité du toit. Le balconnet du premier étage était couvert du même pignon en ardoise hors œuvre. Un lambrequin de bois fermait alors l’avancée. Aujourd’hui, le lambrequin a disparu, et les fenêtres de toit en zinc ont laissé place à deux fenêtres dotées de volets roulants. Le même aménagement se retrouve sur l'élévation postérieure. Le garde-corps du balconnet, à l’origine en bois, a été remplacé par du fer forgé. Un effort a été réalisé pour conserver à l’étage l’esprit du rez-de-chaussée, mais le décor de brique est peint directement sur l’enduit. L’ancien soutènement du toit, probablement des corbeaux en bois, a été enlevé et leur emplacement grossièrement recouvert.

Cette villa a été fortement remaniée, malgré quelques efforts pour conserver la cohérence architecturale originelle.

  • Murs
    • brique et pierre à assises alternées enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Pyrénées-Orientales. Série W. 1026W221. Matrices de propriétés bâties. 1850-1911.

    AD Pyrénées-Orientales : 1026W221
  • AD Pyrénées-Orientales,98 J 32, Fermage, procès impliquant M. Kiechle, 1904

  • AD Pyrénées-Orientales. Série U. 3U2647. Cahier des charges de saisie des thermes. 1882.

Documents figurés

  • [Documents figurés anciens]. (AD Pyrénées-Orientales. Série Fi; 59Fi).

  • Fonds Jean Tor, cartes postales.

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM