La maison figure sur les plans de Moisset et de Lomet dans les années 1790 : c'est une propriété de Soulé de Betpouey. Le plan daté entre 1818 et 1882 publié par Tournier-Lasserve (op. citée p. 156) précise qu'il s'agit d'un hôtel de voyageur, l'hôtel Soulé.
La maison occupe la parcelle 871 sur le cadastre de 1835 ; sur l'état de section de 1836 et la matrice cadatrale de 1843, elle appartient à Jacques Destrade Soulé, demeurant à Betpouey. Cette maison est portée comme démolie par ce même propriétaire en 1862, certainement en raison d'une expropriation pour la construction de l'établissement thermal. On voit en effet dans la matrice que le sol de la maison devient en1864 propriété de la vallée de Barèges.
L'expropriation et la destruction n'ont concerné que la partie de l'édifice qui relevait de l'emprise des nouveaux thermes ; le bâtiment, initialement très long, a été écourté et sa façade refaite. A partir de 1895, c'est la veuve Louise Crampe, née Teinturier qui le possède . Une carte postale ancienne mentionne la maison sous ce nom et elle semble vouée à la location car l'annonce précise ses aménités : ""belle vue à proximité des thermes et des promenades"". La façade était alors ornée de neufs plaques de marbre dont il ne subsiste que les empreinte. Les lucarnes à croupe du comble ont disparu remplacées par une large lucarne unique retroussée et les ardoises remplacées par du zinc. L'hôtel s'est étendu à une époque indéterminée sur le bâtiment postérieure sur la parcelle 870 du plan cadastral de 1835. Cela explique la différence de niveau entre les deux parties de l'édifice.