Construit entre 1860 et 1869, l'hôpital militaire est un édifice de type unique à l'échelle des Pyrénées puisqu'à la différence de celui d'Amélie-les-Bains, il n'avait pas en propre d'installations thermales. L'édifice continue à avoir une fonction de soin militaire, servant de sas de décompression aux soldats revenant de missions difficiles.
- recensement du patrimoine thermal
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pyrénées - Luz-Saint-Sauveur
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Hydrographies
le Bastan
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Commune
Barèges
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Adresse
55 rue Ramond
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Cadastre
2020
B
0256
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Dénominationshôpital
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Précision dénominationhôpital militaire
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Parties constituantes non étudiéescour
Le sénéchal baron de Barbazan signale en 1702 l'interêt des eaux de Barèges pour le traitement des blessures de guerre et défend la nécessité d'entretenir et de conserver ces bains pour l'usage des militaires. Un premier responsable est nommé, le chirugien Dasson qui a servi dans les armées d'Italie. Les militaires partagent alors le bain des pauvres, résultat de la vidange des eaux des bains car la station subit un manque chronique d'eaux. Les sources sont propriétés de la valléee depuis 1619 puis de la commission syndicale à partir de 1839 : au début du 19e siècle, les militaires n'y ont accès qu'à titre de concession gratuite, dans les piscines alimentées en eau de vidange, pour les douches de 12 h à 16 h et de minuit à 4 h et pour les baignoires, une heure au cours de la nuit. Une première amélioration est obtenue par le ministère de la Guerre en 1827 étendue par la transaction du 31 août 1845.
Deux bâtiments avaient été aménagés à proximité des bains en 1732 : une caserne de 24 lits à deux places pour les militaires et un bâtiment pour les officiers (9 places) abritant également une chapelle. Un"" pavillon neuf"" est construit en 1755 pour faire face à l'afflux des militaires blessés de guerre. Ces bâtiments agglomérés forment le premier hôpital militaire de la station mais un procès-verbal souligne dès 1776 qu'ils sont insuffisants et vétustes. Ils sont par ailleurs implantés au point d'émergence des sources. La chapelle est détruite en 1817, suivie par la vieille caserne en 1822 avec pour projet de construire un nouvel hôpital militaire. En attendant un hôpital militaire provisoire est formé à partir d'une ancienne dépendance et de sept maisons en enfilade acquises par le ministère de la Guerre mais l'ensemble, disparate malgré les travaux d'appropriation, ne donne pas satisfaction. Plusieurs projets de reconstruction sont élaborés, tentant de concilier cinq critères : unité de l'hôpital, séparation des officiers, isolement du bâtiment, situation à proximité des bains et à l'abri des avalanches et l'amélioration du captage des sources.
Le Journal de Barèges de 1933 indique que depuis la guerre, le nombre de militaires traités chaque année est en moyenne de 400. L'hôpital peut accueillir 70 officiers et 250 sous-officiers et soldats et est ouvert du 10 juin au 10 septembre. Il comporte les services adjudants à la cure : salle de pansements, physiothérapie, radiologie, électrothérapie, mécanothérapie.
L'hôpital militaire a fermé en 1960 mais a conservé depuis sa vocation au service de l'arme. De 1963 à 1987, il abrite le centre d'entraînement en montagne de la 11e division parachustiste. Après dix ans de fermeture, il est rénové en 1998 et accueille depuis des séjours de décompression et d'oxygénation après des missions difficiles ainsi que d'autres d'aguerrissement en montagne. L'ancien hôpital comporte désormais 266 lits de troupes en dortoirs d'une vingtaine de lits et 84 chambres doubles pour les états-majors. La fréquentation est passée de 3 000 nuitées en 1998 à 24 000 en 2018.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
L'hôpital militaire est implanté en haut du village, à proximité immédiate de l'établissement thermal côté sud et le long du Bastan côté nord où le bâtiment suit le cours du torrent. L'ensemble obéit à un plan concerté mais irrégulier, constitué de deux corps de bâtiments principaux : l'aile ouest correspond au bâtiment des officiers et suit un plan rectangulaire régulier ; le corps de bâtiment des soldats suit pour sa part un plan en L irrégulier avec un petit corps en retour supplémentaire qui permet de définir une cour d'honneur. L'aile principale mesure 87 m de long. Le bâtiment des officiers et celui des soldats sont reliés par un étroit passage du côté du Bastan ; ils communiquaient tous deux avec l'établissement thermal par un passage souterrain.
Le terrain étant en pente, la répartition des étages n'est pas la même sur tous les bâtiments : celui des officiers en compte trois, la petite branche du L de celui des soldats en compte seulement deux mais avec un niveau de soubassement ; les autres ailes ne comptent plus que deux étages sans soubassement. L'ensemble se caractérise par une grande homogénéité : largeur de trois travées des trois ailes transversales, fenêtres en arc de cintre au rez-de-chaussée des façades principales, bandeau plat soulignant les niveaux de toutes les élévations et tenant lieu d'appui de fenêtres, traitement des corniches moulurées. Toutes les toitures en ardoises sont à longs pans et croupe mais ont perdu les lucarnes des combles qui se trouvaient sur le bâtiment des soldats et les souches de cheminées que l'on distingue sur les vues anciennes.
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Murs
- pierre
- enduit
- maçonnerie
- moyen appareil
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, 3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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Documents d'archives
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Service historique de la Défense, Vincennes, 1 VH 2083 : Mémoire sur l'hôpital de Barèges par G. de Verdal.
Bibliographie
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Piernas, Gersende. « Introduction à l’histoire des hôpitaux thermaux militaires en France (XVIIIe-XIXe siècles) ». La santé des populations civiles et militaires, édité par Élisabeth Belmas et Serenella Nonnis-Vigilante, Presses universitaires du Septentrion, 2010, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.44841.
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MEYNEN, Nicolas. Des thermes militaires dans les Pyrénées au XIXe siècle : l’exemple de Barèges. Presses Universitaires du Midi. Fortifier la Montagne. Histoire, reconversion et nouvelles perspectives de mise en valeur du patrimoine militaire en montagne, , pp.207-229, 2016, 978-2-8107-0426-2. ⟨hal-04399826⟩
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TOURNIER-LASSERVE R. , Histoire médico-militaire de Barèges, Tarbes : imprimerie Lesbordes, 1937, 196 p.
Documents figurés
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1/4567 ; 20 septembre 1945.