La villa le Ger a été bâtie vers 1891 (date d’entrée dans la matrice cadastrale) pour le comte et la comtesse de Sommyèvre, originaires de Paris. Le terrain avait fait l'objet d'un échange contre un autre entre ces derniers et la Société thermale des Pyrénées. Le nom de la villa fait référence à une rivière du Comminges, affluente de la Garonne.
"Cette coquette villa" est mentionnée comme une des premières villas de la station dans un article du journal le Pyrénéen en 1893.
La villa semble mise en location : M. de Sommièvre est recensé parmi les loueurs de chambres meublées dans l'Annuaire des Hautes-Pyrénées de 1905.
Dans le premier quart du 20e siècle, au moins jusqu'en 1918, elle est mise en location par Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre où figure à chaque fois la villa le Ger) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'une de ces cartes est antérieure à 1907, l'autre postérieure à l'extension de la villa. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.
Elle est rachetée vers 1906 par Émile Durègne qui la fait agrandir et transformer par l'architecte Palois Jules-Antoine Noutray en 1907. La villa a été prolongée d'une travée en direction du nord-ouest, où un second accès à la maison a été établi, surmonté d'un escalier traité en bow-windows faisant écho à ceux qui existaient préalablement sur la villa. Cette nouvelle disposition devait sans doute permettre une gestion autonome des deux parties de la villa, soit pour deux locataires, soit pour le propriétaire et les locataires saisonniers.