Dossier d’œuvre architecture IA65007605 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
clinique Bergugnat puis Le Catalpas
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 6 avenue Jules Danbé
  • Cadastre 2024 AC 01 7211
  • Dénominations
    établissement médical
  • Appellations
    Catalpas

La clinique est une émanation du sanatorium de Berck, réputé pour l'efficacité de son traitement des tuberculoses externes et des affection orthopédiques. Deux succursales sont créées "pour ceux qui ne peuvent pas venir à Berck", l'une à Paris (7 avenue Montaigne), l'autre à Argelès-Gazost. En l'absence du docteur François Calot, chirurgien en chef de plusieurs hôpitaux de Berck, les traitements sont surveillés par son assistant le docteur Bergugnat dont le nom est resté attaché à l'édifice. Le Dr. Bergugnat avait été l'assistant du Dr. Calot, ainsi que premier médecin de l'hôpital de l'Oise et des départements à Berck. Le Dr Calot, figure emblématique de Berck, avait des forts liens avec les Hautes-Pyrénées, puisqu'il y était né en 1861 et avait fait ses études secondaires à Saint-Pé de Bigorre. En 1906, il achète le château de Miramont à Adast, à 5 km d'Argelès où il s'éteint en 1941.

La clinique est construite au début du XXe siècle : elle est mentionnée pour la première fois en 1905 dans une publication du docteur Calot qui évoque le cas d'un enfant qui est examiné à Argelès-Gazost pour une luxation congénital de la hanche et qui est envoyé à Berck où il est opéré avant d'être réexpédié dans la clinique d'Argelès-Gazost où officie déjà le docteur Bergugnat.

En 1907, le Dr Bergugnat fait une conférence sur l'installation de la clinique auprès de l'association syndicale des médecins des stations climatiques, balnéaires et thermales du sud-ouest de la France (Gazette des Eaux, 03 janvier 1907).

En janvier 1926, la clinique héberge les six plus jeunes enfants de l'ex impératrice d'Autriche-Hongrie Zita ainsi que leur suite. Elle les rejoignit et passa six mois dans la ville thermale.

La clinique apparaît sous nom Le Catalpas dans les éditions 1946 et 1947 du guide Rosenwald et compte alors 30 lits dédiés aux soins orthopédiques.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates

La clinique est située au nord-est du parc thermal, le long de l'avenue Jules Danbé qui relie la gare au centre de la station. Elle est située sur un îlot à la forme globalement triangulaire dont elle occupe, avec son parc, la majeure partie. Sa façade, située à l'angle nord de la parcelle est placée de biais par rapport à la route. Cette disposition permet à l'édifice de présenter sa façade sur jardin presque plein sud, effet sans doute recherché pour la cure climatique.

La façade nord possède neuf travées dont les trois centrales sont mises en valeur, à l'étage par deux oculus de part et d'autre de la baie tripartite centrale et, au rez-de-chaussée, par le décor architectural de la porte marqué par deux piliers ornés de cannelures. Un perron à volée droite mène à cette porte. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont toute surmontées d'une console saillante ornée d'un triglyphe. La travée centrale est soulignée en partie haute par la large lucarne curviligne qui est déclinée plus modestement de part et d'autre, aux travées centrales des deux ailes latérales, qu'on observe également sur la façade sur jardin.

Sur cette dernière où l'on retrouve le rythme de neuf travées, les trois travées centrales forment un avant-corps comprenant un 2e étage. Les deux étages de cet avant corps sont dotés de larges balcons pour favoriser la cure d'air et de soleil. Toutes les ouvertures de la façade sont, dans le même esprit, dotées d'une grande surface vitrée. Au rez-de-chaussée, une terrasse bordée de balustres se trouve de part et d'autre du corps de centrale et se poursuit sur chacune des élévations latérales. Ces dernières comptent trois travées.

Ces terrasses et larges ouvertures de la façade sud se prêtaient à la cure climatique et l'on peut s'interroger sur le modèle éventuel fourni par les hôpitaux de Berck où cette disposition était privilégiée pour favoriser l'effet du vent marin.

  • Murs
    • pierre maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • calot, Frédéric, Berck : ses méthodes de traitement et son climat idéal pour les malades, Paris, A. Maloine éditeur, 1914, (réédition 1924). [en ligne]

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
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