• recensement du patrimoine thermal
villa Rothschild désormais hôtel de voyageur Miremont.
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 42 avenue des Pyrénées
  • Cadastre 2024 AK 01 3 et 5
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de villégiature
  • Destinations
    hôtel de voyageurs

La villa a été construite par l'architecte Jean Escougnou, originaire d'Argelès, pour le compte de Maurice de Rothschild, ancien député établi dans la région depuis l'après-guerre. Forcé de s'exiler pendant l'Occupation, ce dernier en confie la garde et l'entretien à Escougnou père, puis lui en fait don (source Maurice Morga). Maurice de Rothschild tente d'y mettre à l'abri ses collections, d'une valeur de 350 M de francs, pendant la guerre mais ils sont découverts et mis sous séquestre dans le cadre des mesures d'aryanisation menées par le régime de Vichy (La Dépêche, 26 septembre 1940).

Elle apparaît sur le plan du syndicat d'initiative en 1938 et est publiée en 1937 dans la revue l'Architecture d'Aujourd'hui (p. 54 et 77) dans un dossier consacré aux constructions en montagne. La distribution d'origine est connue grâce à cette publication : toutes les pièces de vie se trouvaient au sud. Le hall servait de salle commune et desservait toutes les pièces du rez-de-chaussée à l'exception d'un bureau indépendant. A l'étage, quatre chambres avec cabinets de toilettes. La baignoire de la salle de bain était en piscine et venait se loger dans la hotte de la cuisine. L'édifice posa des problèmes d'entretien, notamment d'étanchéité, qui amènent à supprimer la piscine.

La villa est rachetée en 1953 par le couple Pécheu qui la transforme en hôtel qui ouvre ses portes en 1963 ; la villa a été surélevée, a perdu son toit terrasse et a été doublée en profondeur. De nouvelles transformations ont eu lieu en 1993 (mise au normes et extension du restaurant, installation d'un ascenseur). La transformation a donné un caractère paquebot à l'édifice (multiplication des oculus, profil arrondi de balcons) qui, quoique présent dans le parti d'origine, était dominé par les partis pris modernistes. Les motifs striés des nouveaux balcons s'inspirent du décor de la clôture d'origine qui a été conservée au sud.

La villa originale suivait un plan assez allongé et se caractérisait par son horizontalité, l'étagement des volumes et leurs articulations bien définies, les différentes formes correspondant aux diverses fonctions. La terrasse du rez-de-chaussée était en porte-à-faux. Un escalier droit reliait un balcon au toit terrasse. Il y avait à l'intérieur des glaces coulissantes et les canalisations étaient abritées par des caissons formant des rampes lumineuses au plafond du hall. Dans ce dernier, les portes coulissantes étaient ornées de vitraux gravés par Max Ingrand (Architecture d'Aujourd'hui, 1937 p. 77). L'édifice comporte deux escaliers de service : le principal dans le hall et un escalier de service dans l'élévation postérieure, dans un corps hors-oeuvre traité en arrondi.

Ces éléments reprenaient bon nombre de principes de l'architecture modernise : toit-terrasse, le plan libre, les fenêtres en bandeaux et la façade libre.

  • Murs
    • béton enduit
  • Toits
    ardoise
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • Techniques
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales des propriétés bâties 3 P 819 et 3 P 822.

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 819 et 3 P 822

Bibliographie

  • Balencie, Gaston, Argelès-Gazot, Hautes-Pyrénées, France : Station hydrominérale et climatique ouverte toute l'année, Argelès-Gazost, Le syndicat d'initiative d'Argelès-Gazost, 1938, 55 p.

  • BENSA, Mathilde. L'architecture de villégiature dans la station thermale pyrénéenne d'Argelès-Gazost (1885-1938), l'influence des acteurs privés et privés. Mémoire de Master histoire de l'art contemporain, Université Toulouse II Jean Jaurès, 2022/2023.

Périodiques

  • L'Architecture d'Aujourd'hui, 8e année, numéro 1, janvier 1937.

    p. 54 et 77
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024