La villa a été construite par l'architecte Jean Escougnou, originaire d'Argelès, pour le compte de Maurice de Rothschild, ancien député établi dans la région depuis l'après-guerre. Forcé de s'exiler pendant l'Occupation, ce dernier en confie la garde et l'entretien à Escougnou père, puis lui en fait don (source Maurice Morga). Maurice de Rothschild tente d'y mettre à l'abri ses collections, d'une valeur de 350 M de francs, pendant la guerre mais ils sont découverts et mis sous séquestre dans le cadre des mesures d'aryanisation menées par le régime de Vichy (La Dépêche, 26 septembre 1940).
Elle apparaît sur le plan du syndicat d'initiative en 1938 et est publiée en 1937 dans la revue l'Architecture d'Aujourd'hui (p. 54 et 77) dans un dossier consacré aux constructions en montagne. La distribution d'origine est connue grâce à cette publication : toutes les pièces de vie se trouvaient au sud. Le hall servait de salle commune et desservait toutes les pièces du rez-de-chaussée à l'exception d'un bureau indépendant. A l'étage, quatre chambres avec cabinets de toilettes. La baignoire de la salle de bain était en piscine et venait se loger dans la hotte de la cuisine. L'édifice posa des problèmes d'entretien, notamment d'étanchéité, qui amènent à supprimer la piscine.
La villa est rachetée en 1953 par le couple Pécheu qui la transforme en hôtel qui ouvre ses portes en 1963 ; la villa a été surélevée, a perdu son toit terrasse et a été doublée en profondeur. De nouvelles transformations ont eu lieu en 1993 (mise au normes et extension du restaurant, installation d'un ascenseur). La transformation a donné un caractère paquebot à l'édifice (multiplication des oculus, profil arrondi de balcons) qui, quoique présent dans le parti d'origine, était dominé par les partis pris modernistes. Les motifs striés des nouveaux balcons s'inspirent du décor de la clôture d'origine qui a été conservée au sud.