• recensement du patrimoine thermal
villa Marie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 8 avenue Victor Hugo
  • Cadastre 2023 AK 01 55
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de villégiature
  • Appellations
    Marie
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, bassin

Le terrain a été acheté à la Société des eaux minérales le 9 novembre 1895 par une habitant de Pau, Marie Joséphine Juliette Ducasse, veuve de M. Jean Baptiste Aristide Durand. La date de construction, 1898 et le nom de l'architecte, Achille Monginoux, sont portés sur l'édifice. La villa est répertoriée dans les matrices cadastrales à partir de 1902. l'acte de vente du terrain indique qu'il s'agissait d'une parcelle de 7 000 m2 qui a ensuite lotie au cours de la seconde moitié du XXe siècle. La vue aérienne de 1946 montre néanmoins que le jardin de la villa correspondait déjà à la parcelle actuelle, le reste de l'îlot étant encore vierge d'aménagement hormis des plantations en lisière de parcelle.

Dans le premier quart du 20e siècle, au moins entre 1907 et 1918, elle est mise en location par l'intermédiaire Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre où figure la villa Marie) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. Une carte publicitaire est accompagnée de la photographie des cinq villas. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.

La villa reste en possession de Mme Ducasse jusqu'en 1926 (année de son décès à 86 ans à Libourne) et devient alors propriété de M. Louis Auguste Veyan jusqu'en 1942.

La villa est implantée à l'ouest de la place Édouard VII, au centre d'une grande parcelle triangulaire définie par les allées Victor Hugo et Alphonse Daudet. Elle poss_de deux portails identiques en ferronnerie avec des piédroits en brique et pierre : l'un sur la place, l'autre sur l'avenue Victor Hugo.

Elles composée de trois corps de bâtiments imbriqués, deux en quinconces, le 3e latéralement qui s'achèvent chacun par des pignons à redents. L'entrée s'effectue au nord où elle est abritée au centre par un petit corps en rez-de-chaussée qui tient lieu de support à un grand balcon au 1er étage. Un aménagement similaire se trouve sur l'élévation ouest.

L'étage de soubassement abritait les pièces de service, il se distingue par son parement en pierre. Le reste de l'édifice est enduit en rose, imitation brique, avec chaînes d'angles harpées blanches. Le rez-de-chaussé de la façade nord comporte des carreaux de céramique qui ornent l'entrée et le tympan des deux baies latérales en arc brisé. Des baies trilobées sont abritées dans chacun des pignons à redents et ont aussi leur tympan ornés de carreaux de céramique. La baie trilobée de la façade est, qui donne sur la place, porte le nom de la villa gravé en relief dans l'allège, dans un lettrage gothicisant. Sur cette façade, une lucarne passante, également à fronton à redents, porte un blason avec la lettre D qui renvoie sans doute à Ducasse, nom de la commanditaire qui se prénommait Marie. Le motif du trilobe se retrouve sur les frontons des autres lucarnes- pignons. La toiture en ardoise est sommée par un épi de faîtage en zinc. La façade est comporte une terrasse dont l'escalier d'accès se situe sur l'élévation sud.

Le jardin est à deux niveaux : un bassin situé à l'est de la villa alimente en contrebas un bassin semi-circulaire orné d'un statue de naïade. Deux escaliers de part et d'autres du bassin font communiquer ces deux parties du jardin. Cet aménagement n'est pas d'origine : il ne figure pas sur la vue arienne de 1946.

L'esthétique brique et pierre est une référence à l'architecture de type Louis XIII : ce trait est commun avec la villa Isaby, implantée en face, du côté pair de l'avenue Victor Hugo, signée par le même architecte.

  • Murs
    • brique maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de comble, 1 étage carré, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales des propriétés bâties 3 P 819 et 3 P 822.

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 819 et 3 P 822
  • AD Hautes-Pyrénées, 3E 75/123, minutes notariales de Maître Marcelin Davezies ; plan du quartier thermal réalisé par la Société des eaux d’Argelès-Gazost en 1895

    AD Hautes-Pyrénées : 3E 75/123

Bibliographie

  • BENSA, Mathilde. L'architecture de villégiature dans la station thermale pyrénéenne d'Argelès-Gazost (1885-1938), l'influence des acteurs privés et privés. Mémoire de Master histoire de l'art contemporain, Université Toulouse II Jean Jaurès, 2022/2023.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023