• recensement du patrimoine thermal
villa d'Artalens
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 33 avenue Adrien Hébrard
  • Cadastre 2023 AK 01 97
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de villégiature
  • Appellations
    Artalens
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

La villa a été construite par la Société des eaux minérales d'Argelès-Gazost sur un terrain lui appartenant après l'acquisition par Gustave Ruiz de l'ancienne propriété de la Société thermale des Pyrénées. Elle est mentionnée comme propriété de la société des eaux, fondée en 1890, dans plusieurs actes de ventes de terrains voisins dès 1892 ce qui indique qu'elle a dû être construite entre ces deux dates.

Elle est portée sur le cadastre à partir de 1895 et appartient à un habitant d'Evreux, Paul Joseph ALbert Petel.

En 1896, la villa est revendue à Sabin Ricaux, magistrat président du tribunal civil d'Orthez qui louait la villa pendant la saison thermale : c'est ce qu'indique un annonce dans le Pyrénées en 1897. Il possédait d'ailleurs, avec son épouse, une autre villa à Lannemezan, Les Charmettes.

Dans le premier quart du 20e siècle, au moins entre 1907 et 1918, elle est mise en location par Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. Une carte publicitaire est accompagnée de la photographie des cinq villas. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.

Cette grande variété de propriétaires montre que la villa est restée quelques années un investissement de type spéculatif.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la ville d'Argelès a été désignée pour servir de centre administratifs aux chantiers de jeunesse créés par le régime de Vichy. Le secrétariat de l'institution s'installa dans la villa et des baraquements furent disposés en face, dans le parc thermal. Ils logèrent le groupement 38 dit Mermoz qui vit passer 5 000 jeunes (plaque dans le parc).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle

La villa est implantée directement au sud-est du parc thermal, sur l'avenue circulaire Adrien Hébrard qui entoure ce dernier à l'angle avec l'avenue Gabriel Fauré. Elle est positionnée dans la partie centrale de sa parcelle mais exploite sa position en angle d'îlot : la façade est orientée au nord-est. un portail piétonnier ouvre sur l'avenue Hébrad tandis qu'un portail plus large est situé sur le pan coupé de l'angle des deux axes. Sur l'avenue Hébard, une grille reposant sur un mur-bahut marque la délimitation de la parcelle. Les piliers des deux portails alternent pierre et brique.

Elle est constituée de deux corps transversaux formant un T proche du carré et d'une tour d'angle de plan carré au nord ouest. L'ensemble est construit en maçonnerie enduite ; les différents angles de l'édifice sont marqués par des chaînages d'angle brique et pierre qui font écho à l'encadrement des différentes ouvertures. Sur la tour, les angles sont abattus et les chaînage sont donc chanfreinés avec une mise en oeuvre différentes où les briques sont enchâssés dans cadre harpé en pierre. Dans tous ces éléments, il est probable que la "pierre" soit de la brique enduite pour permettre cette esthétique brique et pierre. La séparation des niveaux est marquée par un bandeau saillant sur les deux corps du T auquel fait écho la corniche qui porte l'arrivée du toit.

La façade concentre les décrochements dus à l'enchevêtrement des différentes corps. L'entrée est positionnée au centre de trois travées inégales, en retrait. Elle est marquée par une marquise métallique et l'on y accède par un perron. A l'étage, deux petits jours verticaux sont placés de part et d'autre de la fenêtre. Au-dessus de l'entrée, une plaque en marbre porte le nom de la villa.

L'élévation sud est-, du côté de l'avenue G. Fauré, comporte trois travées. Comme sur l'ensemble des élévations, cinq des six ouvertures sont couverts d'un arc segmentaire, avec une clé saillante en pointe de diamant pour celles de l'étage. La travée centrale de l'étage est traitée en triplet donc celui du centre est surmonté d'un petit fronton triangulaire.

La tour compte un étage carré comme les deux autre corps mais deux étages de comble ce qui la fait surplomber nettement l'édifice. Elle est couverte d'un toit débordant en pavillon à égouts retroussés dont le débord est supporté par des aisseliers en bois. Le premier niveau de comble est percé d'un oculus en brique sur les trois faces, le second de lucarnes à deux pans faisant écho à celles qui couronnent toutes les élévations de la villa. Un lucarne diffère de ce modèle sur la travée gauche de la façade : elle comporte des jambages maçonnées en brique et pierre et est surmonté d'un petit fronton triangulaire à retours.

La tour est percée de jours verticaux qui sont décalés pour le niveau inférieur, indice probable d'un escalier. A l'étage, deux bandeaux de briques encadrent au biveau des baies un motif décoratif constitué de losanges en brique avec au centre un pierre taillée en pointe de diamant.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    2 étages carrés, 2 étages de comble, rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
  • Escaliers
  • Techniques

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S AD Hautes-Pyrénées, 3E 75/123, minutes notariales de Maître Marcelin Davezies ; plan du quartier thermal réalisé par la Société des eaux d’Argelès-Gazost en 1895.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_SCP
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230320_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales des propriétés bâties 3 P 819 et 3 P 822.

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 819 et 3 P 822
  • AD Hautes-Pyrénées, Minutes notariales de Me Davezies, 18925, 3E 75/120

    AD Hautes-Pyrénées : 3E 75/121,3E 75/123

Bibliographie

  • RICAUD, Sabin, Annuaire du tout Sud-ouest, 1er janvier 1913,

    p. 977
  • BENSA, Mathilde. L'architecture de villégiature dans la station thermale pyrénéenne d'Argelès-Gazost (1885-1938), l'influence des acteurs privés et privés. Mémoire de Master histoire de l'art contemporain, Université Toulouse II Jean Jaurès, 2022/2023.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023