La villa a été construite par la Société des eaux minérales d'Argelès-Gazost sur un terrain lui appartenant après l'acquisition par Gustave Ruiz de l'ancienne propriété de la Société thermale des Pyrénées. Elle est mentionnée comme propriété de la société des eaux, fondée en 1890, dans plusieurs actes de ventes de terrains voisins dès 1892 ce qui indique qu'elle a dû être construite entre ces deux dates.
Elle est portée sur le cadastre à partir de 1895 et appartient à un habitant d'Evreux, Paul Joseph ALbert Petel.
En 1896, la villa est revendue à Sabin Ricaux, magistrat président du tribunal civil d'Orthez qui louait la villa pendant la saison thermale : c'est ce qu'indique un annonce dans le Pyrénées en 1897. Il possédait d'ailleurs, avec son épouse, une autre villa à Lannemezan, Les Charmettes.
Dans le premier quart du 20e siècle, au moins entre 1907 et 1918, elle est mise en location par Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. Une carte publicitaire est accompagnée de la photographie des cinq villas. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.
Cette grande variété de propriétaires montre que la villa est restée quelques années un investissement de type spéculatif.
Pendant la deuxième guerre mondiale, la ville d'Argelès a été désignée pour servir de centre administratifs aux chantiers de jeunesse créés par le régime de Vichy. Le secrétariat de l'institution s'installa dans la villa et des baraquements furent disposés en face, dans le parc thermal. Ils logèrent le groupement 38 dit Mermoz qui vit passer 5 000 jeunes (plaque dans le parc).