Le terrain a été vendu en 1893 par la Société des Eaux d'Argelès-Gazost à M. Fernand Ortmans, l'acte de vente précisant que ce dernier devait y édifier une villa. L'investissement est spéculatif car dès 1895, Ortmans revend la villa, qui a reçu l'appellation "Villa les Érables" à la société des villas d'Argelès-Gazost qui en est toujours propriétaire en 1897 quand l'édifice est intégré à la matrice cadastrale, retard classique entre la construction et l'imposition.
La villa était mise en location lors de la saison des eaux. Elle est mise en vente en même temps que six autres villas par adjucation en vente publique par Me Dupas, notaire à Argelès-Gazost, le 25 janvier 1904. Elle est vendue avec son mobilier avec une mise à prix à 5 000 F. Cette vente fait partie de la faillite de la société des villas : la villa des érables est achetée par René Dubois, avocat parisien fondateur et président de ladite société.
Dans le premier quart du 20e siècle, au moins entre 1907 et 1918, elle est mise en location par Mme Ricau-Lac qui gère plusieurs villas (5 sur une publicité 7 sur une autre) à Argelès-Gazost, qu'elle propose à la vente ou à la location. L'annonce précise que les villas, disposées autour du parc de la station, sont meublées et dotée de l'eau et de l'électricité. La propriétaire vend également des terrains à bâtir ainsi propose d'autres locations, "châteaux et maisons de campagne" dans la vallée. Une carte publicitaire est accompagnée de la photographie des cinq villas. En 1912, les annonces dans la presse indiquent que Mme Ricau-Lac se trouve au chalet Pax d'Argelès situé près de la gare.
Cette grande variété de propriétaires prouve que la villa était un investissement de type spéculatif.
La vue aérienne de 1947 montre que le jardin de la villa était planté de nombreux arbres de part et d'autres et en fond de parcelle qui l'isolaient dès villas voisines.