• recensement du patrimoine thermal
villa Sassère puis villa Suzanne
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées
  • Commune Argelès-Gazost
  • Adresse 16 rue du capitaine Digoy
  • Cadastre 2022 AO 230
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    de villégiature
  • Appellations
    villa Sassère, villa Suzanne
  • Destinations
    école maternelle
  • Parties constituantes non étudiées
    parc

La villa a été construite pour le compte de l'avocat parisien Hector Sassère, initiateur de la station thermales ce qui explique son implantation en vue, face au parc thermal. Elle fait partie de la première génération de maisons de villégiature de la ville : matrice cadastrale indique une construction nouvelle en 1890 ce qui correspond à une construction réalisée deux ou trois plus tôt. Elle est mentionnée en 1893 dans Le Pyrénéen comme "le petit château si pittoresque de M. Sassère".

Elle apparaît sous le nom "villa Sassère" sur un plan du quartier thermal réalisé en 1895.

En 1907, la ville est vendue à Alexandre-Ernest Saint Gès, escompteur à Vic-en Bigorre mais la voici vite revendue car dès 1910, elle est achetée par le commerçant Henri Tron, qui avait fait fortune au Mexique, pour y envoyer sa fille Suzanne, 17 ans, atteinte par une tuberculose pulmonaire. Le climat doux d'Argelès avait été préconisé en guise de remède mais la jeune fille mourut l'année suivante, le 24 novembre 1911. La villa lui doit son changement d'appellation. H. Tron fait restaurer et sans doute agrandir l'édifice entre 1912 et 1918 par l'architecte palois Jules Antoine Noutary. C'est probablement lors de cette campagne que l'édifice a été surélevé d'un étage en faux pan de bois car la villa Sassère ne comportait qu'un étage et un comble et n'étais pas assez grande pour la nombreuse famille Tron qui comportait 12 enfants.

Au début du 21e siècle, la villa accueille une école maternelle ; en 2022 il est décidé de transformer l'édifice en tiers-lieu.

Les cartes postales anciennes montrent que la partie supérieure a été remaniée . les trois lucarnes rampantes (dites en chien couché) ont été remplacées par un baie en bandeau dout la couverture reprend la pente des anciennes lucarnes pendantes. Cette modification est visible sur une photographie aérienne de la ville prise entre 1957 et 1960 ce qui date cette modification avant 1960 (AD Hautes-Pyrénées, 5 FI 25/32, en ligne). Le parc associé à la villa occupait initialement tout l'îlot de forme traingulaire mais a depuis été fortement gagné par l'urbanisation croissante de la ville.

La villa n'est pas implantée dans le quartier thermal mais le surplombe : elle est en effet située en contrebas du bourg ancien face au parc thermal sur un terrain en pente. Son propre vaste parc primitif permettait de lui offrir un dégagement important.Initialement des dépendances dans le parc abritaient remises, écuries et logement des domestiques. Côté ville, sur l'élévation ouest, une passerelle permet d'accéder à la villa.

Le bâtiment construit à la fin du 19e siècle ne comptait qu'un étage carré. Il était doté sur la façade deux avant-corps latéraux à pans coupés. Trois travées occupaient le corps central et chaque avant-corps était divisé en trois pans, comportant chacun une travée. Les travées se poursuivaient au niveau de comble par des lucarnes jacobines.

L'architecte Noutary a gardé dans son projet le rythme de travées qu'il a introduit dans le faux pan de bois de l'étage. C'est à l'occasion de ces travaux que des balcons en béton ont été ajoutés sur chacun des pans latéraux des avant-corps au 1er étage. Une petite extension a été ajoutée au nord pour abriter un escalier de service et des toilettes à chaque étage. Dans ses plans, Noutary prévoyait classiquement d'installer les pièces de services au niveau du soubassement (cuisine, salle à manger des domestiques, cave à vin, chambre de repassage et chaufferie). Au rez-de-chaussé surélevé étaient réservées les espace de réception : hall, grand escalier tous deux côté ville, salon et salle à manger côté jardin. Chambres, cabinets de toilettes et salles de bain occupaient les deux niveaux d'étage.

  • Murs
    • brique maçonnerie enduit
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble, rez-de-chaussée surélevé, étage de soubassement
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales des propriétés bâties 3 P 819 et 3 P 822.

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 819 et 3 P 822
  • AD Hautes-Pyrénées, 3E 75/123, minutes notariales de Maître Marcelin Davezies ; plan du quartier thermal réalisé par la Société des eaux d’Argelès-Gazost en 1895

    AD Hautes-Pyrénées : 3E 75/123
  • AD Pyrénées Atlantiques, fonds Noutary, Restauration d'une villa pour M. Tron, 20 J 461.

    AD Pyrénées Atlantiques : 20 J 461
  • Archives de Paris, Faire-part de décès de Suzanne Tron, 1911, VV7E/DECES-115/.

    Archives de Paris : VV7E/DECES-115/.

Bibliographie

  • Hélène Homps-Brousse (dir), L'aventure architecturale des émigrants de Bercelonnette France-Mexique, Paris : Somogy éditions d'art, 2013.

    p. 31
  • BENSA, Mathilde. L'architecture de villégiature dans la station thermale pyrénéenne d'Argelès-Gazost (1885-1938), l'influence des acteurs privés et privés. Mémoire de Master histoire de l'art contemporain, Université Toulouse II Jean Jaurès, 2022/2023.

Périodiques

  • Le Pyrénéen, 7e année, n° 352, 6 août 1893.

    p.3

Documents figurés

  • Identifiant de la mission : C1647-0131_1947_CDP2645_0010 ; Échelle : 1/5356 ; Date de prise de vue : 24/07/1947

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022