Le Café du Chalet, qui se trouve en plein cœur de la station thermale de Capvern-les-Bains, a vraisemblablement été bâti à la toute fin du 19e siècle. Le plan de la station dressé en 1900 atteste son existence à cette date (AD Hautes-Pyrénées, 2 O 739, 1900).£Le plan réalisé en 1874 dans le cadre de l'établissement du programme d’embellissement de la station thermale montre qu’il existait déjà un bâtiment de plan allongé à cet endroit et indique qu’il s’agissait d'un casino (Ibid., 2 0 739, 1874). Celui-ci avait vraisemblablement été bâti au milieu des années 1870 sous l’impulsion d’Édouard Balzer, originaire de Tarbes (Ibid., 3 P 1443). Il est repris au milieu des années 1890 par Jean-Baptiste Rousse, originaire de Tournay et cafetier à Capvern (Ibid., 3 P 1445). Il est fort probable que le réaménagement ou la reconstruction de l'édifice primitif ait été réalisée à ce moment-là, afin d’installer à cet endroit un café. Le plan dressé en 1900, évoqué précédemment, montre que le bâtiment se compose d'un plan allongé marqué à chaque extrémité par des avant-corps. Les photographies réalisées dans les années 1900 (Ibid., 5 Fi 127/124) montrent que la façade était bâtie en pan de bois et décorée au niveau de l’étage par des croix de Saint-André. Celle-ci était couronnée de quatre fermes débordantes formant pignons sur rue, disposées de part et d’autre de la partie centrale, et ornées de lambrequins. Ce décor était complété en toiture par des épis de faîtage. Le Café du Chalet est acquis par un industriel et négociant de Lagrange au début des années 1920, qui fait reconstruire l'édifice en 1930 (Ibid., 3 P 1450). Les dispositions architecturales de cette nouvelle construction sont visibles sur les vues aériennes de la station réalisées entre 1957 et 1960. Ainsi, en façade, le principe des avant-corps latéraux a été conservé, ceux-ci formant chacun un pignon sur la rue. L’étage possède aussi un pan de bois, dont le dessin est proche de celui qui existait auparavant. Ce niveau a été remanié dans le troisième ou le quatrième quart du 20e siècle. Au niveau du rez-de-chaussée les dispositions, toujours en place aujourd’hui, rompent avec celles de l'édifice bâti à la charnière des 19e et 20e siècles pour s’inscrire dans un style plus moderne : la porte d’entrée sous arc en plein cintre est bordée de larges baies vitrées aux encadrements en béton marqués par des appuis saillants ; les volumes de ce niveau sont soulignés par le contraste des peintures.£Aujourd’hui l’étage présente un décor composé de bardage en bois et de parements de pierre. Enfin, à l’arrière, le bâtiment a été agrandi.