Dossier d’œuvre architecture IA65007520 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Bains de Saoussas, établissement thermal de Loudenvielle
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Neste, Aure et Louron
  • Commune Loudenvielle
  • Lieu-dit Bourdettes
  • Cadastre 2020 B 569
  • Dénominations
    établissement thermal
  • Appellations
    Bains de Saoussas, établissement thermal de Loudenvielle

La tradition orale rapporte que les eaux thermales de Loudenvielle sont connues depuis l’Antiquité. Deux autels votifs auraient été découverts le 4 septembre 1878 à proximité de la source (AD Haute-Garonne, 7687 W 41, 1957).£L’exploitation thermale à Loudenvielle est attestée au milieu du 19e siècle. Pendant cette période il existait en effet « un établissement d’eau minérale sulfureuse comprenant trois baignoires » (Cité par Lapeyre, 1985). À la fin des années 1870 les eaux sont toujours exploitées, mais « d’une manière vraiment primitive ». « Une petite baraque, couverte en planche et n’occupant pas la superficie d’un are, renferme trois baignoires en bois, - sortes de longues caisses enfoncées dans le sol, - et un petit recoin où l’on recueille l’eau thermale dans un trou pour la faire chauffer ensuite dans un chaudron » (Sacaze, 1878, p. 3).£Si les eaux thermales de Loudenvielle font l’objet d’une analyse chimique en 1877, leur exploitation n’est pas encore officiellement autorisée par l’État (Eaux minérales…, 1878, p. 65). La source qui est alors exploitée appartient par indivis aux communes de Génos, de Loudenvielle et d’Armanteule. Alors qu’en 1877 un projet de concession de longue durée est envisagée avec un industriel Parisien ayant pour ambition de développer l’activité thermale, l’exploitation est finalement concédée en 1878 à un certain M. de Bourseti « qui se propose de créer un bel établissement et d’y attirer de nombreux baigneurs » (AD Haute-Garonne, 7687 W 41, 1877 ; Sacaze, 1878, p. 3). Ce projet d’amélioration des infrastructures n’a toutefois pas abouti et l’établissement de bains est resté « peu fréquenté » (Joanne, 1882, p. 191). Toutefois comme l’affirme l’instituteur du village en 1887, celui-ci est visité par les gens du pays : « ces eaux, connues dans nos vallées seulement, sont très fréquentées par les habitant du lieu », « beaucoup de malheureux leur doivent les uns la guérison, les autres le soulagement » (AD Hautes-Pyrénées, T 384, Bazerque, 1887).£Il faut attendre le début des années 1920 pour que de véritables travaux soient réalisés. Un petit établissement de bains est en effet construit en 1923 par le groupement des trois communes propriétaires (7687 W 41, 1957). Il s’agit d’un édifice simple, ressemblant à une bergerie, qui abrite quatre baignoires en marbre provenant d’un établissement thermal de Cauterets.£En 1931, le petit établissement thermal a accueilli cent-cinquante malades, l’année suivante le nouvel exploitant déclare en avoir reçu le double (7687 W 41, 1931 ; 1932).£En 1956 après une longue période d’inactivité, les communes copropriétaires décident de relancer l’exploitation thermale en sollicitant auprès du service des Mines l’établissement d’un nouveau captage. Toutefois, en raison du manque de moyens financiers de la commune d’Armenteule ce projet est temporairement abandonné. La municipalité de cette commune cède alors sa part d’indivision aux communes de Loudenvielle et de Génos en 1967, qui crées un Syndicat intercommunal pour la recherche, l’aménagement et l’exploitation des sources thermales. Les premiers travaux de recaptage des sources sont réalisés entre 1969 et 1971 (7687 W 41, 1975). L’exploitation de la Source supérieure, utilisée pendant l’entre-deux-guerres, est autorisée par arrêté ministériel le 24 décembre 1985.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1923, daté par source

La commune de Loudenvielle est située dans la partie sud-est du département des Hautes-Pyrénées, non loin du département de la Haute-Garonne. Elle se trouve dans la vallée du Louron, à quinze kilomètres au sud-est d’Arreau. La délimitation actuelle du territoire communal résulte de la fusion en janvier 2016 de Loudenvielle et de l’ancienne commune d’Armenteule.£Les sources thermales sont situées à un kilomètre cinq-cents au nord de Loudenvielle. À l’origine il en existait trois : la Source supérieure située à cinq-cents mètres de la rivière, la Source inférieure en bordure du Louron et une troisième qui s’est tarie vers 1930 et dont l’emplacement n’est plus connu (7687 W 41, 2001). Seule la Source supérieure a vraiment fait l’objet d’une exploitation significative pendant l’entre-deux-guerres. Elle est aujourd’hui connue sous le nom de source de Saoussas.£L’établissement thermal se trouve au lieu-dit Bourdettes, à deux-cents mètres en contrebas de la Source supérieure. De plan rectangulaire, il est bâti en moellons de schiste mêlés à une petite quantité de moellons de grès. L’élévation nord est marquée par l’existence de quatre petites baies qui trahissent l’emplacement des cabines de bains. Au niveau du comble, les pignons sont fermés par un bardage en bois. La toiture en ardoise est percée au sud par deux lucarnes en bâtière.

  • Murs
    • schiste
    • grès
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Bazerque, Monographie communale de Loudenvielle, 1887, n.p.

    AD Hautes-Pyrénées : AD Hautes-Pyrénées, T 384,
  • AD Haute-Garonne, 7687 W 41, Lettre du préfet des Hautes-Pyrénées à l’ingénieur des Mines, 11 septembre 1877

    AD Haute-Garonne, : 7687 W 41

Bibliographie

  • Eaux minérales et eaux potables de la France analysées au Bureau d’essai de l’École des Mines de 1841 à 1877, Paris, s.e., 1878, 149 p.

  • Sacaze Julien, Le dieu Arixon, imprimerie et librairie Abadie, 1878.

  • Joanne (Paul), Guide Diamant - Pyrénées, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1882, 412 p.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Pays des Nestes