Dossier d’œuvre architecture IA65007515 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
établissement thermal Sainte-Marie
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées - Vallée de Barousse
  • Commune Siradan
  • Adresse 4 chemin de Bouvour
  • Cadastre 1833 A2 156,158  ; 2020 A3 240, 241
  • Dénominations
    établissement thermal
  • Appellations
    établissement thermal Sainte-Marie, Bains Fontagnères
  • Destinations
    maison de retraite

D'après le docteur Save, pharmacien à Saint-Plancard, il existait déjà un petit établissement de bains en 1803 (AD Hautes-Pyrénées, 5 M 74, 1811). Le plan cadastral de la commune, achevé en 1833, montre quant à lui l'existence d'un assez vaste édifice formant un plan en U irrégulier nommé les « Bains Fontagnères », du nom du propriétaire Julien Fontagnères. Ce dernier en conserve la propriété encore une vingtaine d'années avant de le léguer à son fils Simon, médecin à Saint-Béat puis à Siradan, au début des années 1850 (AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 15). C'est pendant cette période que l'établissement fait l'objet d'un important réaménagement. Après les travaux l'édifice est doté de « douches en tout genre » ainsi que de vingt baignoires. Il est en outre équipé de différents types d'appartements pour loger les malades (Fontagnières, Eaux minérales de Sainte-Marie, 1853, p. 31). Le plan général de l'établissement de Sainte-Marie, dressé en 1856 par l'architecte Loupot, montre que l'édifice principal, situé au nord, abritait les cabinets de bains au rez-de-chaussée. Il se composait d'un large corridor entourant une première série de cabines et donnant accès à une seconde adossée au mur nord. Au centre de ce dernier se trouvait le grand escalier qui permettait d'accéder aux étages. Une buvette était installée entre le départ des deux volées de marches. L'étage était occupé par des chambres disposées de part et d'autre d'un corridor. Si la fonction du bâtiment situé au nord-ouest n'est pas renseignée, l'existence de communications entre celui-ci et l'édifice abritant les bains suggère qu'il en constituait le prolongement. Le bâtiment situé au sud-est servait quant à lui de remises et d'écuries. Ces trois constructions formaient ainsi un plan en L. Au sud-ouest de la cour, close par un mur, se trouvait une petite chapelle de plan rectangulaire.

Il semble qu'entre la réalisation de ce plan et la déclaration de Simon Fontagnères à l'administration en janvier 1857, les équipements thermaux aient été encore développés puisque le propriétaire indique alors l'existence de quarante-huit baignoires. Il précise aussi que l'ensemble immobilier abrite soixante-quinze lits, un salon de réunion et un grand promenoir couvert. Par ailleurs, dans ce document le propriétaire des bains déclare recevoir entre 350 et 600 malades environ par an (AD Hautes-Pyrénées, 5 M 74, 1857).

L'établissement thermal Sainte-Marie demeure dans la famille Fontagnères jusqu'à la fin des 1850. Il est ensuite acquis par Piet Marcelin, avoué à Bagnères-de-Bigorre (427 E DEPOT 15). À sa mort, à la charnière des années 1880 et 1890, sa femme reprend la gestion de l'établissement thermal (AD Haute-Garonne, 7689 W 19, 1892). À l'exception de la chapelle qui a été reconstruite à deux reprises, en 1866 puis vers 1877-1879, les édifices ne connaissent pas de véritables évolutions (op. cit.). Les sources indiquent seulement qu'ils ont été remis à neuf au début des années 1870 (Gimet, Luchon en poche, 1874, p. 142). L'activité thermale cesse définitivement après le rachat de l'ensemble immobilier en 1896 par le docteur Parant de Toulouse, qui transforme l'établissement en maison (7689 W 19, 1933). En 1945, sous l'impulsion de Françoise Parant, l'ensemble devient une maison de repos. Ouverte toute l'année, celle-ci accueille des curistes venant parachever leur convalescence. Si l'eau minérale n'est plus administrée en bains, elle continue d'être utilisée en boisson (7689 W 19, 1950). Le site reste la propriété de la famille Parant jusqu'en 1993. À cette date et suite à son rachat par le docteur Jean-François Gourdou, il est transformé en maison de retraite.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • daté par source

L'ancien établissement thermal Sainte-Marie se trouve à l'est du territoire communal de Siradan. Il est limitrophe de la commune de Sainte-Marie.

De plan carré, le bâtiment principal s'élève sur trois niveaux. Sa façade, donnant sur la cour, est marquée par un avant-corps central composé de trois travées et terminé par un fronton triangulaire. Les paries latérales du bâtiment sont elles aussi organisées en travées. L'ensemble des ouvertures est doté d'encadrements droits réalisés en pierres de taille en marbre. Celui de la porte principale, plus travaillé, possède des moulures à la base et en couronnement des jambages.

Le bâtiment en retour, situé au sud-est, est élevé sur deux niveaux. Dans sa partie nord, il se compose d'une façade formée de galeries. Celles-ci, désormais fermées par des vitrages, sont constituées d'une structure en bois. Les poteaux formant galeries prennent la forme de fines colonnes. La partie sud du bâtiment en retour, occupée à l'origine par les écuries et les remises, possède de nombreuses ouvertures dont les encadrements droits, vraisemblablement réalisés en ciment de béton, sont marqués par une peinture blanche faisant écho aux bandeaux horizontaux qui délimitent les différents niveaux. Cette partie est couronnée en son centre par un fronton triangulaire percé d'une baie en demi-lune.

L'élévation ouest, donnant sur le chemin de Bouvour, est nettement moins soignée. En outre, ses dispositions traduisent les différentes phases d'aménagements des constructions. Alors que dans sa partie nord, les encadrements de fenêtres sont réalisés en bois, au sud où les ouvertures ont été créées postérieurement ils sont construits en béton de ciment. À l'origine cette partie correspondait aux écuries et aux remises. Au centre de cette élévation subsiste l'ancienne porte d'accès à l'ensemble thermal, marquée par un encadrement en pierre de taille en marbre sous arc en plein cintre.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété d'un organisme professionnel

Documents d'archives

  • plan cadastral

    AD Hautes-Pyrénées : 3 P 637/3
  • plan

    AD Hautes-Pyrénées : 5 M 74
  • AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 15, Registre des augmentations et diminutions survenues dans les contenances et les revenus portés sur la matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1834-1913

    AD Hautes-Pyrénées : 427 E DEPOT 15
  • Analyse des eaux de Siradan et de Sainte-Marie par le docteur Save, 1811

    Source minérale Sainte-Marie, Renseignements, 29 janvier 1857

    AD Hautes-Pyrénées : 5 M 74
  • Renseignements sur l’établissement Sainte-Marie, 12 février 1892 ;

    Rapport de l’ingénieur subdivisionnaire des Mines, 16 octobre 1933

    Rapport de l’ingénieur des Mines, 8 août 1950.

    AD Hautes-Pyrénées : 7689 W 19

Bibliographie

  • Gimet (François), Luchon en poche, Lafont, libraire-éditeur, Luchon, 1874, 8e édition, p. 10.

  • Fontagnères Julien, Eaux minérales de Sainte-Marie. Analyses et action thérapeutique de ces eaux, Saint-Gaudens, Imprimerie et Librairie de J.-M. Tajan, 1853, 32 p.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès
(c) Inventaire général Région Occitanie