Dossier d’œuvre architecture IA65007510 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
villa Moderne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université Toulouse - Jean Jaurès

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arreau
  • Commune Cadéac
  • Adresse 18 chemin du Camin Bielh
  • Cadastre 2020 B1 206
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    Villa Moderne

La Villa Moderne a été bâtie à la charnière des années 1900 et 1910 par le docteur toulousain Alexandre Fitte. La matrice cadastrale indique que la construction était achevée en 1911 (AD Hautes-Pyrénées, 116 E DEPOT 35) mais le docteur Toujan donne déjà une description précise de celle-ci dans son ouvrage daté de 1909. D'après l'auteur, le commanditaire « a cherché à donner un exemple de ce que doit être la maison moderne » en réunissant dans cette villa « le confort, la commodité, l'hygiène » (Toujan, 1909, p. 137).

Cet édifice est situé sur la rive droite de la Neste, au nord de l'ancien établissement thermal Balès. D'après le docteur Toujan, au moment de son édification il n'existait pas d'autres maisons à cet endroit. Les appartements aménagés dès l'origine dans cette villa étaient destinés à la location. Compte tenu de la proximité de l'édifice avec l'établissement thermal Balès, ces logements devaient être loués par des baigneurs et des buveurs en cures à Cadéac.

Cette demeure, de type chalet, est proche dans ses formes architecturales de la Villa Graziella, construite en 1909 au coeœur de village. Comme la Villa Moderne, celle-ci a été bâtie pour accueillir des curistes.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1909, datation par source

La villa comporte quatre niveaux : cave, rez-de-chaussée, premier étage et combles aménagés.

La façade, orientée au sud, est ordonnancée autour d'une grande lucarne-pignon avec ferme débordante ouvragée. Au niveau du rez-de-chaussée elle possède un perron de quelques degrés qui permet l'accès à la porte principale. Elle est marquée au niveau de l'étage par un balcon filant fermé par un garde en corps en béton formant des croix, et par une large lucarne au niveau du comble. A ce niveau, la baie centrale s'ouvre aussi sur un balcon. Le pignon est, donnant sur le chemin de Camin Bielh, est percé de deux fenêtres au niveau du rez-de-chaussée, de deux portes à l'étage donnant chacune sur un petit balcon fermé par une rambarde en béton. Le comble possède deux fenêtres accolées ornées chacune d'un fronton triangulaire, et surmontée de deux oculi en forme de losange. Les égouts de toit sont décorés de lambrequins métalliques.

À l'intérieur, l'organisation du rez-de-chaussée et de l'étage était similaire : de part et d'autre d'un large corridor se trouvait un appartement composé d'une salle à manger, d'une cuisine et de deux chambres. De vastes placards ont été aménagés sur les cloisons mitoyennes entre deux chambres pour assurer une isolation phonique. Un couloir d'un mètre de large permettait de séparer la cuisine et la salle à manger des chambres. Chacun des appartements était équipé de sanitaires. Dans sa description, le docteur Toujan précise que les angles formés par les cloisons de séparation ainsi que ceux des murs sont arrondis afin d'éviter l'accumulation des « poussières malsaines ». Chaque locataire disposait aussi de sa propre cave pour stocker ses provisions. Il existait également un garage pour les automobiles avec une fosse permettant d'effectuer des réparations sur place. Enfin, une chambre noire avait été aménagée pour les amateurs de photographie. Dès l'origine, l'ensemble de la construction bénéficiait de l'électricité (Toujan, 1909, p. 136 à 139).

  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Hautes-Pyrénées, 116 E DEPOT 35, Matrice des propriétés bâties, 1882-1911.

    AD Hautes-Pyrénées : 16 E DEPOT 35

Bibliographie

  • TOUJAN (J.-R.), La Vallée d’Aure, ses cures d’air et d’altitude, Toulouse, Imprimerie Antonin Gay, 1909, 152 p.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès
(c) Pays des Nestes