Cet ensemble immobilier, composé de deux bâtiments à pignons sur rue reliés par une construction plus basse à gouttereau sur rue abritait un hôtel.
Ouvert à la fin des années 1850, cet établissement appartenait au Lourais Jacques Verdier. Ce dernier, qui était cultivateur, s'est reconverti dans l'hôtellerie au moment où l'activité de la station thermale située sur la commune voisine de Barbazan a véritablement pris son élan (AD Hautes-Pyrénées, 287 E DEPOT 19, 1856 ; 1861).
La matrice cadastrale des propriétés bâties indique que l'édification de la « remise et écuries d'hôtel » était achevée en 1858. Ce même document précise que des constructions supplémentaires ont été réalisées en 1888 (AD Hautes-Pyrénées, 287 E DEPOT 23). En effet, l'hôtel n'occupait à l'origine que la parcelle située au nord (1831 B 348). Ainsi, il a été agrandi dans le quatrième quart du 19e siècle. Il est difficile de savoir si la construction primitive a été reconstruite lors de ces travaux ou si elle a seulement fait l'objet de remaniements. Quoi qu'il en soit, les façades des trois bâtiments issus de cette campagne de travaux présentent une certaine homogénéité : organisation en travées régulières, à l'exception de la partie nord où les baies du premier étage sont désaxées (ce qui peut témoigner du remaniement de l'édifice primitif) ; les encadrements de baies sont similaires sur l'ensemble des façades, de même que les garde-corps des bâtiments situés au nord et au sud. La travée centrale de celui situé au centre a fait l'objet d'une attention particulière : l'encadrement de la porte se compose de jambages en forme de pilastres et le garde-corps du balcon est orné de motifs en feuillages, de volutes, de damiers de losanges, etc.
L'hôtel est mentionné pour la première fois dans le Guide Joanne en 1892 (Joanne, 1892, p. 372). À la fin du 19e siècle, il est doté de quarante chambres (La Dépêche, 1er septembre 1897).£À partir des années 1890 il appartient à Guillaume Daunie (AD Hautes-Pyrénées, 287 E DEPOT 19, 1891 ; 1911).