La promenade de Saint-Sauveur, déployée au sein du parc thermal, est projetée à partir de 1816 par le Conseil général qui ne peut y consacrer que 1.000 francs. Elle est finalement aménagée en 1818 grâce à l'initiative du dénommé Brauhauban, propriétaire de la pension illustre qui accueillera par la suite les duchesses de Berry et d'Angoulême et Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
Brauhauban propose alors au syndicat de la vallée de Barèges d'acquérir les terrains descendant jusqu'au gave afin d'avoir la garantie de préserver la vue depuis son établissement et d'aménager un chemin pour rejoindre la route de Gavarnie sur la rive droite. Il finance ainsi l'aménagement de la promenade aux côtés d'une certaine Mme Lacrampe, également notable de la station. Entre l'achat des terrains et les travaux, Brauhauban et Lacrampe investissent respectivement 6.000 francs et 2.000 francs pour ce projet, mais il demeure cependant nécessaire de compléter le budget sur les fonds de l'établissement thermal. Le Conseil général ne peut refuser une telle offre qui permet des embellissements majeurs pour la station à peu de frais pour les collectivités publiques. Les travaux sont exécutés par ""des ateliers de charité"" sous la direction du maire de Luz et de son adjoint, MM. Couget et Coufitte.
A la demande des curistes et des habitants, la balade, commode par sa proximité avec le bourg, sera rapidement prolongée avec la construction du pont Gontaut permettant l'accès à l'autre rive et donc une vue pittoresque sur Saint-Sauveur. Elle est également étendue sur la rive droite du gave où elle remonte vers la route de Gavarnie.