Le pont Gontaut s'inscrit dans la continuité de la promenade de Saint-Sauveur descendant en lacets depuis le monument à la duchesse d'Angoulême en direction du gave et de la route de Gavarnie (rive droite). Ce chemin avait été aménagé à partir de 1816 par deux notables de la station, en l'occurrence Mme Lacrampe et le dénommé Brauhauban, propriétaire de la maison ayant accueilli les têtes couronnées en séjour à Saint-Sauveur.£Le pont est, quant à lui, bâti en 1818 d'après les plans de l'ingénieur Bonnetat (qui intervient aussi dans les établissements thermaux de Bigorre) pour parfaire ce chemin et satisfaire la demande des curistes, qui souhaitent déambuler de la station jusqu'à l'autre rive du gave dans ce cadre bucolique. Parmi ces personnalités, se trouvait le marquis de Gontaut-Biron, éminente figure de la noblesse béarnaise, qui joua de son influence auprès du gouvernement pour faire accepter ce projet. C'est donc en son hommage et en celui de sa famille que le pont fut rebaptisé. Son épouse était en outre une suivante de la duchesse d'Angoulême tandis que son fils avait fait une cure à Saint-Sauveur en 1806.£En raison de son environnement pittoresque entre torrent et montagne, et comme de nombreux ouvrages similaires ou plus spectaculaires, le pont Gontaut figure abondamment dans l'iconographie du 19e siècle, notamment les dessins, les lithographies de Marianne Colston et les cartes postales, mettant en scène les élégantes en pleine flânerie romantique.