Le plan cadastral de 1837 figure à cet emplacement un bâtiment relativement vaste comprenant une maison, une cuisine et une salle à manger, connu sous le nom de Maison Brauhauban. Son commanditaire (ou un membre de sa famille) avait été fermier des bains de Saint-Sauveur durant la Convention. Absent de l'iconographie antérieure, ce bâtiment est probablement édifié vers 1820. D'après les lithographies du milieu du 19e siècle, le présent bâtiment remplace l'aile latérale de cette grande bâtisse dont les travées centrales sont dominées par un fronton (actuel immeuble voisin Bon'Apparte) et qui hébergea les duchesses de Berry et d'Angoulême en 1823 et 1828 et fut réaménagée en grandes pompes pour accueillir Napoléon III et Eugénie en 1859.
Cette aile en particulier, abritant une pension pour curistes, est en effet reconstruite en 1890 à l'initiative d'Henri Barrio, qui possède également le casino et la buvette situés sur les parcelles contigües au sud et qu'il a fait reconstruire en 1885 et 1886. Dès 1858, le présent établissement est mentionné dans le guide Excursion dans les Hautes-Pyrénées sous la dénomination Hôtel de France tenu par Barrio.
En 1911, l'ensemble de la propriété (buvette, casino, hôtel) appartient à Jeanne Péhan, née Beaufils, résidant place des Quinconces à Bordeaux. La pension, devenue hôtel, apparaît dans les cartes postales anciennes sous la dénomination de Grand Hôtel de France puis d'Hôtel Beau Site. Elle est remaniée notamment durant les Trente Glorieuses, probablement lorsque la propriété devient centre de vacances, fonction qu'elle conserve de nos jours sous l'appellation Le Cabrit.