Dossier d’œuvre architecture IA65007183 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Bains ou Thermes de Hountalade
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Vallée des Gaves
  • Commune Luz-Saint-Sauveur
  • Adresse chemin de Hountalade
  • Cadastre 0B 0465
  • Dénominations
    établissement de bains
  • Destinations
    habitation

Une source d'eau sulfureuse est connue en cette localisation dès le XVIe siècle, mais son nom Hountalade (source de la fée ou source ""puante"" en gascon) semble désigner alors l'ensemble de la zone, source de Saint-Sauveur incluse. Son eau était cependant déjà prescrite par le docteur Fabas, médecin thermal de la station, au début du 19e siècle, en complément à la cure.£Dans les années 1830, elle était surtout administrée en boisson. Outre ses propriétés curatives, le site jouisssait d'un environnement bucolique apprécié en plein succès du romantisme.£C'est pourquoi, absent de la carte de l'Etat-major au début du 19e siècle et du plan cadastral de 1837, un établissement de bains est édifié sur cette propriété de Henry Forcamidan en 1859 (selon la matrice cadastrale), notaire et maire de Luz qui impulse en 1860 la construction d'une colonne commémorative en hommage au séjour de Napoléon III près du pont éponyme. A cette occasion, la source aurait fait l'objet de captation par l'ingénieur Jules François, comme la plupart des résurgences pyrénéennes. Le nouvel établissement est visité par Napoléon III et l'impératrice Eugénie lors de leur célèbre séjour en 1859.£L'édifice se trouve à l'emplacement d'une buvette signalée l'année précédente dans le guide Excursion dans les Hautes-Pyrénées qui vante les bienfaits de ces sources froides (28 degrés) pour la circulation sanguine et toutes formes de pathologies respiratoires et digestives. En plus de ses vertus curatives, les guides de l'époque présentent le site, implanté sur un plateau dominant le bourg thermal, comme un charmant but de promenade. Le bâtiment, érigé dans le style néoclassique habituel du thermalisme, apparaît ensuite dans l'iconographie, notamment les cartes postales du début du 20e siècle.£La baisse de température et la submersion par les ""eaux sauvages"" non thermales explique que cette source n'est déjà plus exploitée au début des années 1930 et que l'établissement est remanié en habitation privée à cette époque où ne subsiste alors qu'une fontaine. Entre les années 1940 et 1950, des travaux sont donc entrepris par l'ingénieur Fernand Artigalet de Luz avec accord de la propriétaire pour acheminer la source vers la fontaine située place des tilleuls, mais la déperdition de chaleur persistante et le faible débit conduisent à l'obstruction du conduit en 1956, que ne résolvent pas de nouveaux travaux.£En 1987, au moment des recherches menées par le CAUE sur le thermalisme pyrénéen dans le cadre de l'ouvrage de Lise Grenier, il ne subsiste de sa vocation thermale qu'une fontaine. L'édifice conserve de nos jours sa vocation privée quoique la fontaine soit toujours accessible. Le secteur d'Hountalade, où se déploie la promenade éponyme, a fait l'objet de travaux d'embellissement en 2021.

Ce bâtiment de style néoclassique est conforme à l'architecture thermale bâtie entre la fin du 18e siècle et le milieu du 19e siècle. Implanté à l'écart du bourg thermal à flanc de montagne, il se compose d'un pavillon central d'un étage et trois travées, surmonté d'un fronton triangulaire, qu'entourent deux ailes symétriques en rez-de-chaussée de cinq travées chacune.£Ses façades en pierre de taille sont percées de baies en arc en plein-cintre. Son allure générale rappelle, en des proportions moindres, les thermes de la Raillère érigés à Cauterets quelques décennies plus tôt.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    architecture néoclassique

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Barros François (de), "Saint-Sauveur", in Grenier Lise (dir.), Le voyage aux Pyrénées ou la Route thermale, Paris, Institut français d'architecture, Randonnées Pyrénéennes, 1987, p.104-109£B. Batsère, Excursion dans les Hautes-Pyrénées. Souvenirs historiq
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées. Matrice cadastrale de Luz-Saint-Sauveur, registre de 1870.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0453496 ; 6200892
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.8651335573098, -0.0140903804066706
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Luz-Saint-Sauveur
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour