Comme dans l'ensemble des stations thermales pyrénéennes, l'essor de la pratique des bains implique depuis au moins le Moyen Âge le développement de l'activité d'hébergement. Ainsi les premiers thermes aménagés dans le quartier des Arroques (Cauterets Dessus) étaient déjà dotés de logements précaires au 18e siècle, de même que les Bains du Pré et du Petit Saint-Sauveur.£Jusqu'au milieu du 19e siècle, l'offre d'hébergement générale de la station consiste en pensions pour voyageurs et maisons garnies. Ces infrastructures endossent tous types de forme, de la chambre à l'appartement, voire à la maison (alors nommée ""maison garnie"" et, plus tard, au chalet locatif, si bien que l'ensemble des constructions composant le bourg cauterésien au 19e siècle sont susceptible de faire office de pensions pour voyageurs. Les guides et la presse thermale vantent la qualité des prestations proposées au sein de ces hébergements, par exemple les services d'une cuisinière, les femmes de chambre, le service de table ou la salle à manger"". Qu'il s'agisse des pensions de famille ou des maisons garnies, ces établissements sont généralement désignés par les noms de leurs propriétaires, par exemple:£- maisons garnies: Laborde-Managau, Artigalas, Barquisseau, Bordenave, Bouyer, Camou, Capdegelle, Dubertrand, Duhourcau, Flurin, Gragnon, Latapie, Maignac, Mengelle, Moinet, Poutz - pensions de voyageurs: Bély, Bérot, Byasson, Flurin, Larrieu, Latapie, Latour, Bordeu, Managau, Cassagnet, Bordenave, Cier, Derrey.
De même que ces structures se caractérisent par leur diversité de prestation et de composition architecturale, leurs propriétaires représentent l'ensemble de la société, depuis le modeste cultivateur à l'entrepreneur en bâtiment, du ferblantier au médecin thermal, du rentier au restaurateur.
Au même titre que les hôtels, les pensions et maisons garnies sont généralement mentionnées dans les listes des étrangers notamment publiées dans la presse thermale jusqu'au début du 20e siècle. Elles sont progressivement supplantées par le développement et le succès de l'hôtel, qui émerge vers 1840-1850, ainsi que par la conversion de ces hébergements temporaires en habitats sédentaires. Parmi les innombrables anciennes pensions et maisons garnies, beaucoup conservent cependant une vocation touristique et sont encore destinées à la location saisonnière, hivernale (ski) comme estivale (excursions, randonnées, cures thermales).