Dossier collectif IA65007170 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Maisons garnies et pensions pour voyageurs
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Aires d'études
    Hautes-Pyrénées
  • Adresse
    • Commune : Cauterets

Comme dans l'ensemble des stations thermales pyrénéennes, l'essor de la pratique des bains implique depuis au moins le Moyen Âge le développement de l'activité d'hébergement. Ainsi les premiers thermes aménagés dans le quartier des Arroques (Cauterets Dessus) étaient déjà dotés de logements précaires au 18e siècle, de même que les Bains du Pré et du Petit Saint-Sauveur.£Jusqu'au milieu du 19e siècle, l'offre d'hébergement générale de la station consiste en pensions pour voyageurs et maisons garnies. Ces infrastructures endossent tous types de forme, de la chambre à l'appartement, voire à la maison (alors nommée ""maison garnie"" et, plus tard, au chalet locatif, si bien que l'ensemble des constructions composant le bourg cauterésien au 19e siècle sont susceptible de faire office de pensions pour voyageurs. Les guides et la presse thermale vantent la qualité des prestations proposées au sein de ces hébergements, par exemple les services d'une cuisinière, les femmes de chambre, le service de table ou la salle à manger"". Qu'il s'agisse des pensions de famille ou des maisons garnies, ces établissements sont généralement désignés par les noms de leurs propriétaires, par exemple:£- maisons garnies: Laborde-Managau, Artigalas, Barquisseau, Bordenave, Bouyer, Camou, Capdegelle, Dubertrand, Duhourcau, Flurin, Gragnon, Latapie, Maignac, Mengelle, Moinet, Poutz - pensions de voyageurs: Bély, Bérot, Byasson, Flurin, Larrieu, Latapie, Latour, Bordeu, Managau, Cassagnet, Bordenave, Cier, Derrey.

De même que ces structures se caractérisent par leur diversité de prestation et de composition architecturale, leurs propriétaires représentent l'ensemble de la société, depuis le modeste cultivateur à l'entrepreneur en bâtiment, du ferblantier au médecin thermal, du rentier au restaurateur.

Au même titre que les hôtels, les pensions et maisons garnies sont généralement mentionnées dans les listes des étrangers notamment publiées dans la presse thermale jusqu'au début du 20e siècle. Elles sont progressivement supplantées par le développement et le succès de l'hôtel, qui émerge vers 1840-1850, ainsi que par la conversion de ces hébergements temporaires en habitats sédentaires. Parmi les innombrables anciennes pensions et maisons garnies, beaucoup conservent cependant une vocation touristique et sont encore destinées à la location saisonnière, hivernale (ski) comme estivale (excursions, randonnées, cures thermales).

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

Les pensions et maisons garnies cauterésienne sont généralement construites selon le modèle de l'immeuble de rapport importé des grands urbains dans la seconde moitié du 19e siècle. Ils associent les matériaux et modes de construction vernaculaires (moellon, enduit, ardoise, lucarnes en chien assis) et les principes de l'urbanisme moderne (ordonnancement des façades, alignement, façades en gouttereau, volumétrie). L'élévation principale, faisant office de façade d'apparat, est plus soignée et riche en ornementation que l'élévation postérieure, non destinée au regard, à l'instar des immeubles urbains de l'époque.£La modénature est souvent mise en valeur, en particulier les encadrements de baie, et plus ponctuellement les bandeaux, les corniches et les chaînages d'angle.£Les baies de ces édifices sont généralement pourvues de balcons avec garde-corps en fer forgé composés de motifs géométriques et des monogrammes des propriétaires.£Le rez-de-chaussée est souvent dévolu à des locaux publics (commerce, restauration, cabinet de consultation médicale) tandis que les étages accueillent des appartements indépendants répartis autour d'un escalier central.

  • Typologies
    architecture académique ; architecture vernaculaire
  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • enduit
    • moellon

Documents d'archives

  • A.D. Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales de Cauterets, 3P1511, Augmentations, 1866 et 1867.

    AD Hautes-Pyrénées : 3P1511

Bibliographie

  • FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999.

    p.364-365, 434-435
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
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