Dossier collectif IA65007169 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Boulevard Latapie-Flurin
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  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    boulevard
  • Aires d'études
    Hautes-Pyrénées
  • Adresse
    • Commune : Cauterets
      Adresse : Boulevard Latapie-Flurin
      Cadastre : 2020 AI 273-274-281-284-296-297-497-499-516-526-528-541-546-563-567

Sous le Second Empire, l'emprise du village de Cauterets ""de Bas"" s'étend sur la rive gauche du gave, vers le quartier dit du Mamelon Vert, où sont édifiés les néothermes-casino en 1869 et où est aménagée l'Esplanade des Oeufs, nouveau centre des animations de la station. C'est dans ce cadre que, entre la rue de Belfort et l'avenue du Mamelon Vert, le boulevard Latapie-Flurin est aménagé à partir de 1874 sur un terrain de la famille Flurin à l'initiative des frères Henri et Paul Flurin et de leur cousin Paul Latapie. Cette extension bâtie ex-nihilo nécessitant une véritable réflexion urbaine présente l'avantage d'accroître la capacité d'accueil de Cauterets de manière significative et de la maintenir en tête des stations thermales pyrénéennes, voire nationales.£Cette large avenue urbaine débutant à quelques mètres de l'Esplanade des Oeufs est bordée de constructions dignes d'une grande ville et contrastant avec l'environnement naturel et pittoresque de la pleine montagne. Si tous les maîtres d'oeuvre n'en sont pas connus, il est certain qu'une grande partie de ces constructions est dûe à l'architecte Lucien Cottet, dont plusieurs édifices portent encore la plaque en signature ""L. Cottet, Pau"" (Grand Hôtel d'Angleterre, Grand Hôtel, Grand Hôtel Continental, Hôtel du Lys).£La plupart des commanditaires et/ou propriétaires de ces édifices occupent un statut social élevé et, au regard de la qualité et de la prestance des constructions, bénéfice d'une grande aisance financière. Le boulevard accueille ainsi plusieurs cabinets de consultation de médecins thermaux. Mais, étant donné que ces bâtiments, qui consistent aussi bien en grands hôtels qu'en pensions pour voyageurs ou maisons de ville, sont érigés sur une unique - quoique vaste - parcelle cadastrale (section H parcelle 298), les matrices, si elles ne peuvent être croisées avec d'autres données, ne permettent pas toujours d'attribuer avec exactitude un propriétaire à un édifice. Parmi ces personnalités, se trouvent entre autres:£- Alphonse Meillon, qui fait construire le Grand Hôtel d'Angleterre en 1875, son annexe devenu Grand Hôtel en 1880 et le Café Anglais en 1881£- Catherine Balay, qui fait bâtir le Grand Hôtel Continental en 188° et l'Hôtel du Lys£- Jean Baby, qui fait bâtir deux hôtels - peut-être Le Sacca et les Astérides, en 1883£- le médecin thermal Achille Bouyer, propriétaire d'une maison en 1882£- le médecin thermal Mieussens, qui se porte acquéreur d'une maison en 1894£- Louis Camman, qui possède une maison en 1882 et fait construire un café en 1881£- le médecin Michel Cénac, exerçant à Argelès, qui acquiert une maison en 1883£- le cafetier Louis Lannegrand, dont la maison est démolie en 1901 et dont la propriété semble appartenir à la famille Meillon durant l'entre-deux-guerres£- Paulin Privat, libraire et éditeur à Toulouse£- François Nogué, entrepreneur local£- Jean Pimorin, ancien receveur des Contributions directes de Cauterets£- Stanislas Bérot, ferblantier, qui acquiert un hôtel en 1893£Le Boulevard Latapie-Flurin devient rapidement un symbole du prestige de Cauterets, entre ses grands hôtels et l'Esplanade des Oeufs. Si le casino des néothermes est implanté sur cette dernière, un casino-club, où les animations foisonnent (concerts, opérettes, théâtre), est également installé au sein de l'hôtel du Lys à l'autre extrémité de la voie.

Cette large voie se déploie en face de l'esplanade des Oeufs avec laquelle elle participe à la relocalisation du centre d'animations de la station. De part et d'autre de cet axe nord-sud, s'élèvent une série d'édifices relevant du modèle de l'immeuble de rapport diffusé à Cauterets, dans les stations thermales et plus globalement les grandes villes dans la seconde moitié du 19e siècle. Ces édifices, associant procédés vernaculaires (moellon, enduit, ardoise, lucarnes en chien assis) et urbanisme moderne (ordonnancement des façades, alignement, volumétrie, façades en gouttereau) se distinguent cependant des autres constructions cauterésiennes par la qualité de leur facture et de leur ornementation, composant un ensemble urbain harmonieux et relativement homogène.£En point de mire à l'extrémité de la perspective, depuis l'esplanade des Oeufs, s'élève néanmoins le chalet du Boulevard, dont l'éclectisme et les références à l'architecture de montagne contrastent avec ce parti généralement urbain et académique.

  • Typologies
    architecture académique ; architecture vernaculaire ; architecture néo-baroque ; architecture éclectique
  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • enduit
    • moellon

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999, p.375, 390-392, 402-403, 431
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales de Cauterets, 3P1515, cases 9, 41, 54, 129, 159, 207, 218, 228 et 316
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • 0445270 ; 6203885
  • 42.8891571640245, -0.116013311948437
  • oeuvre sélectionnée
  • IVR76_VDELPECH
  • accessible au grand public
  • Cauterets
  • 20220321_R_01
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour