• recensement du patrimoine thermal
Aménagements du Pont d'Espagne: accueil, téléphérique de Gaube et télécabine du Puntas
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    stationnement, siège d'association ou d'organisation
  • Aires d'études
    Hautes-Pyrénées
  • Adresse
    • Commune : Cauterets
      Lieu-dit : Pont d'Espagne, plateau du Pountas
      Cadastre : 2020 0G 93-94

Prisé des voyageurs dès le début du 19e siècle pour sa proximité, le site du Pont d’Espagne est un centre névralgique localisé à 1.500 mètres d’altitude distribuant vers plusieurs vallées (notamment celle du Marcadau), sites d’excursion et de ski (lac de Gaube, domaine skiable à partir du plateau du Clot). Il est sans cesse adapté aux besoins de ses visiteurs, par exemple avec la construction et la reconstruction de son hôtellerie en 1888 et 1931 et la mise en service d’une route goudronnée menant au site et au parking du Clot en 1933.£Dans le cadre du développement des activités hivernales et estivales, mais aussi des grandes réalisations menées par la municipalité à l’époque, la commission syndicale de la vallée de Saint-Savin et la commune de Cauterets envisagent la construction du télésiège de Gaube dès 1948 et 1952 pour finalement la concrétiser en 1960 (délibération municipale du 27 octobre 1960). L’exécution du projet, s’élevant à 220.000 francs (anciens), est confiée à la société Pomagalski. Majeur dans l’histoire de Cauterets, cet équipement inauguré le 12 août 1962 permet le développement du site en toutes saisons. Il constitue surtout « le premier embryon » de la station de sports d’hiver avec, dans la foulée, la création du premier foyer de ski de fond des Pyrénées au moment même où le téléphérique du Lys (menant désormais au principal domaine skiable cauterésien) est encore en construction.£Face à l'augmentation exponentielle de la fréquentation, le réaménagement de lieux de stationnement, de commodités et d'équipements touristiques s'avère indispensable dès les années suivantes. Le tourisme de masse entraîne en effet la saturation du site et la nécessité d'une nouvelle configuration plus en aval projetée seulement dans les années 1990. L'objectif de ce vaste et complexe projet de réhabilitation, mariant les intérêts environnementaux et touristiques, est multiple puisqu'il doit permettre de préserver les espaces naturels en drainant la circulation et en la concentrant sur des territoires ""sacrifiés"", mais il vise également à offrir de nouvelles modalités d'accès vers plusieurs sites, en particulier le Pont d'Espagne, le Plateau du Clot et le lac de Gaube. Ces exigences impliquent la démolition d'édifices anciens et la fermeture de voies automobiles afin de restituer et préserver un maximum de zones naturelles.£C'est pourquoi la construction du bâtiment d'accueil dit du Puntas entre 1994 et 1995 est confiée à l'architecte-urbaniste Bernard Huet (1932-2001) associé à Mariano Marcos (formé dans l'atelier de Huet dans les années 1960 devenu architecte des Bâtiments de France dans les Hautes-Pyrénées) et à Olivier Bressac. Les travaux sont exécutés essentiellement par des entreprises locales, notamment Gallego et Pyrénées Charpente (gros œuvre, charpente et couverture), Fourgeau (menuiseries), Pyrénées Carrelage Moquette (revêtements, carrelage) et Peinture des Vallées (peinture). Un projet de station amont avec restaurant, hôtellerie et hall d'exposition est étudié mais non réalisé. Le programme mis en place comprend l'aménagement du parking, la maison d'accueil du Parc régional et la gare de départ de la télécabine du Puntas.£A l’heure actuelle, le site, toujours aussi fréquenté en été comme en hiver, demeure accessible au plus grand nombre grâce à cette télécabine et au télésiège de Gaube remplacé en 1992. Le Pont d'Espagne et les espaces environnants se trouvent au cœur du Parc National des Pyrénées créé en 1967 et bénéficient du label Grands Sites d'Occitanie depuis 2009.

A l'extrémité de la route de la Raillère, le site ferme désormais la voie menant à l'Espagne. Circonscrit entre le gave et la montagne, il se compose d'un vaste parking goudronné et accessible via une barrière de péage, comprenant également une aire réservée aux camping-cars. Le bâtiment, abritant l'accueil de la télécabine, les caisses et les commodités, fait barrage à l'ancienne route menant au pont d'Espagne. Déployée sur un plan rectangulaire de part et d'autre d'un porche couvert, cette construction en béton moderne s'inspire aussi de l'architecture vernaculaire (avec notamment sa toiture couverte d'ardoises et ses parements de pierre en granit). Bernard Huet soutaient ""que l'appareil soit aussi proche de celui des murs de soutènement qui accompagnent les cascades du Pont d'Espagne"" (Santelli, 2003, p.87). Huet a raconté comment le brouillard recouvrant le site lors de sa première visite lui avait fait penser à une estampe chinoise (Santelli, 2003, p 86). La charpente en éventail à l'extrémité de l'édifice incarne notamment cette réminiscence. L'édifice forme une longue aile basse perpendiculaire à la vallée qui s'intègre harmonieusement au site. Sa grande taille y semble ajustée au paysage. La partie centrale de l'édifice est évidée, aménagée en portail d'accès, ménageant une transition entre le parking et le paysage du parc national.Les diverses fonctions abritées par le bâtiment ne sont pas rendues apparentes par l'architecture très homogène de l'ensemble.

  • Typologies
    architecture moderne ; architecture vernaculaire
  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • béton

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Atelier E. Lavigne, Cauterets. Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, Pau, 2007-2008£FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999, p.521-531£Papillaut (Rémi) dir, Guide d'architecture du XXe siècle en Midi-Toulousain , Toulouse : Presses univeristaires du Midi, collection Architectures, 2016, p. 121.£Santelli (Serge), Bernard Huet, architecte, urbaniste ; Paris, 2003, 139 p.
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Fonds Mariano Marcos, 128 J 220 à 223 Pont d'Espagne, Cauterets (1994-1995)£Institut français d'architecture, Fonds Bernard Huet 164 IFA 108, 177-178, 181, 503 (non consultés).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • oeuvre sélectionnée
  • IVR76_VDELPECH
  • accessible au grand public
  • 20230320_R_01
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour