• recensement du patrimoine thermal
Villa Flurin ou Castel-Gaillard
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Vallée des Gaves
  • Commune Cauterets
  • Adresse 23 avenue du Mamelon Vert
  • Cadastre 2020 AI 586
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de médecin
  • Appellations
    Flurin, Castel Gaillard

La villa Flurin, également connue sous le nom de Castel-Gaillard, est édifiée en 1877 dans le quartier du Mamelon Vert qui se développera sur la rive gauche du gave de Cauterets à partir de 1874. Commandée par le docteur Paul Flurin, elle est conçue par l'architecte Charles Durand, également auteur des néothermes-casino de Cauterets. Les aménagements de la villa, connus par les plans conservés, indiquent que la villa avait pour objet non seulement le logement de la famille de Paul Flurin, mais également de son activité professionnelle.

La construction de la villa a été financée par la vente, par la fratrie Flurin (Henri, né en 1827, employé des douanes, Emile né en 1830, missionnaire à Ceylan et Paul, médecin né en 1835 et mort en 1905), des terrains nécessaires à la construction du boulevard Latapie-Flurin. D'après les descendants, occupants actuels de la villa, l'esthétique néo-médiévale aurait été choisie par l'épouse gersoise de Paul Flurin, née Berthe Guyon de Planet.

Le fils de Paul Flurin, Henri, né en 1880 et également médecin, continua à utiliser la villa pour ses consultations à Cauterets pendant la saison thermale; Il fut maire de Cauterets de 1919 à 1929. Il contribua à orienter les eaux de Cauterets vers le traitement des maladies des voies respiratoires. Il devint en 1938 président du syndication des médecins hydrologistes nationaux et œuvra aux conventions entre les stations thermales et les caisses de Sécurité sociale après-guerre. En 1947, il devint président de la Fédération thermale et climatique française.

Implantée dans le quartier du Mamelon Vert, cette villa est édifiée dans la pente et domine l'avenue de ses quatre niveaux (un soubassement, un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles aménagés) et de sa tourelle. De style éclectique à dominante néogothique et de belle facture, elle agrège plusieurs pavillons, dont une tourelle carrée d'influence médiévale dotée de faux-mâchicoulis et d'une toiture pyramidale, mais aussi un pignon latéral doté d'une trémie de cheminée externe d'inspiration médiévale. Les élévations font référence aux constructions civiles du Moyen Âge décrites dans les publications de Viollet-le-Duc. La modénature, soignée, se compose de chaînages d'angle et d'encadrement de baie et balustrade en pierre blanche d'Angoulême, tandis que les murs de parement sont couverts de crépi gris. Le soubassement est doté d'une porte en bois sculptée d'inspiration orientaliste. L'édifice se distingue également par la diversité de ses baies (triples, jumelés, simples).£Les garde-corps en fer forgé se composent de volutes et de fleurs tandis que les balustrades en pierre sont sculptées avec notamment des colonnes corinthiennes encastrées.£L'entrée de la propriété, en contrebas de l'édifice, se compose d'un petit bâtiment encaissé, équipé d'une porte cloutée et encadré de deux escaliers avec rampes en fer forgé.

Le rez-de-chaussée était initialement partiellement dévolu à l'activité médicale du docteur Flurin : le porche ouvrait sur vestibule qui desservait deux pièces sur la droite, communiquant entre elles : une petite salle d'opération et un cabinet de consultation dans l'angle nord-est. La partie postérieure du rez-de-chaussée abritait le grand salon côté nord et la salle à manger côté sud. Au 1er étage, trois grandes chambres occupaient les trois angles, le 4e angle correspondant à la cage d'escalier. La chambre sud était prévue pour deux lits. Le couloir central, qualifié d'antichambres était terminé à chaque extrémité par un cabinet de toilettes, un 3e cabinet de toilette, plus grand et doté d'un petit lit, était placé entre les deux chambres nord. Au deuxième étage, quatre chambres étaient aménagées dont celle au centre du côté nord, avec deux lits était désignée comme chambre de bonnes. Cette chambre est éclairée par la lucarne passante de l'élévation nord tandis que les autres chambres sont dotées de fenêtre à meneaux et traverses implantées dans les pignons est et ouest et d'un double ouverture côté sud. Le soubassement abritait les pièces de service : cuisine, stockage de vin et autre chambre de bonnes faisait également office de buanderie.

Les aménagements prévus pour le parc sont également connus par les plans. L'angle nord-est de la parcelle abritait les dépendances : écurie, remise, basse-cour et rucher et pavillon rustique (n°2, 3, 9, 5 et 6 du plan). Un aménagement régulier (la légende du plan indique "jardin selon le système de Lenôtre") était prévu en contrebas de la façade avec des ifs en colonnes dans quatre exèdres (n° 12 sur le plan) et deux bosquets avec piédestaux (n°11 du plan). Cela n'a pas été réalisé et sans doute été modifié dès l'origine car l'escalier d'accès ne se situe pas, comme indiqué sur le plan, dans l'axe du portail et cet emplacement est occupé par une rocaille qui n'est pas indiquée par le plan du jardin. Il n'y a pas trace non plus des statues prévues : Faune, Diane chasseresse, Sapho et Vénus aux parfums (n°25 à 28 du plan). Le plan prévoyait des allées de premières et de secondes classes ainsi qu'un belvédère (n°4 du plan) surmontant un cabinet de lecture. Le jardin a perdu de sa superficie à la faveur de plusieurs constructions dans sa partie nord et il est difficile de retrouver les éléments indiqués par le plan.

Les impostes vitrées des portes étaient initialement toutes des hexaèdres disposés en quinconces avec des panneaux triangulaires peints noirs. Cette disposition n'a été conservée qu'à un endroit.

  • Murs
    • crépi
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours en charpente
  • Jardins
    rocaille de jardin
  • Typologies
    architecture éclectique ; architecture néogothique
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • fleur

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Atelier E. Lavigne, Cauterets. Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, Pau, 2007-2008£FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999, p.374£"Séance du 12 février 1891. Discours sur la tombe de Char
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales de Cauterets, 3P1515, case 106 à 108£A.D. Hautes-Pyrénées, Matrices cadastrales de Cauterets, 3P1511, fol.495
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0445174 ; 6203979
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.889967743583, -0.117231793357566
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Cauterets
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour