Dossier d’œuvre architecture IA65007122 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Thermes de Bruzaud
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Vallée des Gaves
  • Commune Cauterets
  • Adresse avenue du Docteur Domer
  • Cadastre 2020 AI 387

La source nommée Bains d'En Bas (ou des Cagots, ou des Pères, puis Petit Bain) est aménagée à la fin du Moyen Âge. Des cabanes y sont édifiées et exploitées par la famille de Jean de Malhoc à partir de 1472. En 1665, l'une de ces maisons est vendue à Bertomide et Jean Canarie, originaires d'Argelès. Son appellation évolue donc vers Bain de Canarie ou des Cabanes.£En 1791, Charles Bruzaud, premier consul puis maire de Cauterets à partir de 1790, obtient la concession du Bain du Canarie, qu'il achète pour 9.000 livres à l'issue de son bail en 1792 et finance par la vente d'une maison. Il fait alors construire deux appartements au sein du petit établissement qui continue de fonctionner, quoique difficilement, durant la période révolutionnaire, d'autant que jamais l'Etat ne lui rétribuera les bains administrés sur réquisition aux militaires. Eminente figure locale, Bruzaud impulse ensuite de grands projets liés à l'exploitation des eaux thermales en concertation avec son ami, le médecin Labbat.£Il entreprend en particulier le premier projet de descente des eaux vers le village entre avril 1799 et juillet 1800, voeu qui avait été formulé dans les cahiers de doléances des Etats Généraux de 1789. C'est dans ce contexte qu'il fait bâtir un nouvel établissement portant son nom sur un terrain du docteur Labbat en bas du Pic des Bains (sur l'emprise des actuels thermes de César). L'édifice, pour la construction duquel il avait vendu tous ses biens, est encore considéré plusieurs décennies plus tard comme ""l'un des plus beaux monuments thermaux que les Pyrénées possèdent"". Exploitant la source de Canarie, il est au début du 19e siècle le seul établissement de bains implanté dans le village et présente l'avantage d'être plus facilement accessible pour les malades. Par comparaison avec les thermes en altitude, les Bains Bruzaud témoignaient d'une grande modernité avec leurs treize cabines de bains, leur douche et leur buvette, mais aussi, suivant les pratiques de l'époque, l'aménagement d'espaces de détente comme le salon, un péristyle couvert servant de déambulatoire et des jardins.£Suite au décès de Charles Bruzaud en 1814, c'est son fils Jean qui hérite de l'établissement, mais, criblé de dettes, il est contraint de le mettre en adjudication et de le vendre trois ans plus tard à ses trois frères. Ces derniers confient la concession des Thermes Bruzaud à sa fille Adèle et son époux Joseph Flurin, qui tous deux y mènent d'importants travaux. La construction des Thermes de César en 1843 s'avère fatale pour cet établissement en captant à la fois sa clientèle et sa source.£Face aux difficultés économiques, les Thermes Bruzaud sont vendus en 1856 à la commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, qui les exploite sous le Second Empire pour les traitements de pathologies gynécologiques et nerveuses. Les travaux menés pour les Bains de César et des Espagnols en 1843 semblent toutefois avoir fait disparaître la source de Bruzaud (Canarie?) si bien que des fouilles sont commandées auprès de l'ingénieur Jules François et de l'ingénieur des Mines, Peslin, en 1862 et 1863. Cette entreprise provoque de nombreuses complications avec le propriétaire voisin des Bains du Rocher et se révèle inopérante. L'établissement cesse son activité au cours de cette période et il est finalement incorporé dans l'extension des Thermes de César construite durant l'entre-deux-guerres.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
  • Dates
    • 1800, daté par source
    • 1817

D'après l'iconographie ancienne (notamment les dessins et les lithographies), l'établissement relevait de la construction vernaculaire avec notamment son toit en croupe et ses murs faits de moellon recouvert d'enduit. Les espaces de soins étaient complétés par des lieux de détente (salon, péristyle déambulatoire, jardins) répondant aux attentes des curistes de l'époque romantique.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    détruit

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Atelier E. Lavigne, Cauterets. Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, Pau, 2007-2008£FLURIN René, Histoire de Cauterets des origines à nos jours, Ed. Créer, 1999, p.63, 183-186, 202, 236, 353
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, 5 M 70 Protection des sources de César, des Espagnols et de Pauze-Vieux£A.D. Hautes-Pyrénées, Commission syndicale de la vallée de Saint-Savin, 2 O 95/1 Etablissement thermal de Bruza
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0445569 ; 6203806
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.8885533170697, -0.112321479932435
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Cauterets
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour