Les aménagements de l'esplanade des Oeufs sont conçus en 1866 en raison de la construction du bâtiment abritant les néothermes et le casino. Parmi les allées, les étendues gazonnées et les massifs ou rangées arborées, est alors envisagé un kiosque à musique comme dans la plupart des parcs urbains du Second Empire. Cependant, ce petit édifice implanté au nord du casino n'est construit qu'en 1898 à la demande de la commission syndicale de la vallée de Saint-Savin par l'architecte parisien E. Camut, dont les plans, approuvés ""sans modification"" par la Commission des Bâtiments civils, correspondent en tous points aux photographies du début du 20e siècle. Les travaux s'élevant à près de 13.000 francs sont globalement exécutés par l'entrepreneur Jean Seingès établi à Argelès-Gazost, lequel commande la couverture en zinc à l'entreprise parisienne Cannelle-Leboeuf (ancienne maison Sérin-Grades).£Le kiosque, qui accueillait les orchestres et autres déclamations rhétoriques, participait activement au centre d'animation que constituaient l'esplanade et le casino. Les cartes postales anciennes, où il s'affirmait tel un point de repère au coeur du parc, illustrent son rôle essentiel dans la vie de villégiature de l'époque. Autour de cette construction, prenaient place des tables et des chaises en location utilisée par des foules de curistes et de villégiateurs.£Absent des photographies aériennes de 1950, le kiosque est détruit vers le milieu du 20e siècle. A son emplacement, se déploient aujourd'hui un mini-golf arboré et, non loin, un carroussel.