Dossier d’œuvre architecture IA65007096 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Allées des Coustous
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Haute-Bigorre (La)
  • Commune Bagnères-de-Bigorre
  • Adresse allées des Coustous
  • Dénominations
    promenade
  • Précision dénomination
    promenade urbaine
  • Appellations
    Coustous

Colonne vertébrale de vie bagnéraise depuis le 17e siècle, les allées des Coustous apparaissent sous cette dénomination dans l’ensemble des cartographies connues, à partir de 1714 (place des Coustous), puis en 1771, 1789 et les suivantes. Ponctué au nord par l’église Saint-Vincent et au sud par la place Achille Jubinal (ancienne place du pourtaou ou portail dessus, puis place des Pyrénées), cet aménagement urbain constituait le centre de l’animation mondaine et rassemblait des commerces et des pensions de voyageurs au 19e siècle. Lieu de vie permanent, attirant aussi bien la société bagnéraise que les curistes en villégiature, cette place se compose de bâtiments urbains qui font régulièrement l’objet de travaux d’entretien et de modifications entre 1629 et 1877. En 1834, les propriétaires du côté occidental sont autorisés à bâtir des terrasses de 3.36 mètres, ce qui donna lieu à la construction de magasins en bordure de rue. Le mur circulaire des Coustous est, quant à lui, détruit en 1861. Au 19e siècle, certaines maisons sont converties en café et en grands hôtels, faisant de l’esplanade un lieu privilégié de la haute-société. L’esplanade accueille en outre des « petites industries saisonnières », c’est-à-dire des étalages démontables installés durant la saison thermale afin de vendre des livres et autres objets souvenirs.

Colonne vertébrale de vie bagnéraise depuis le 17e siècle, les allées des Coustous apparaissent sous cette dénomination dans l’'ensemble des cartographies connues, à partir de 1714 (place des Coustous), puis en 1771, 1789 et les suivantes. Ponctué au nord par l'’église Saint-Vincent et au sud par la place Achille Jubinal (ancienne place du pourtaou ou portail dessus, puis place des Pyrénées), cet aménagement urbain constituait le centre de l’'animation mondaine et rassemblait des commerces et des pensions de voyageurs au 19e siècle. D'ailleurs, les guides touristiques de l'époque indiquent que tous les immeubles de la place des Coustous sont destinés à la location pour les curistes. Lieu de vie permanent, attirant aussi bien la société bagnéraise que les curistes en villégiature, cette place se compose de bâtiments urbains qui font régulièrement l'’objet de travaux d’'entretien et de modifications entre 1629 et 1877.

Le terme Coustous, devenu si emblématique de Bagnères-de-Bigorre, peut s’'expliquer par plusieurs hypothèses étymologiques, allant de la légère pente en patois occitan (costos, cousteilh) aux gardiens de la ville en latin (costunem). Toujours est-il que la notion de défense semble l’'emporter dans l’'ensemble des études linguistiques réalisées à ce sujet. Le vocable Coustous apparaît dans les fors et coutumes accordés par Centule Ier, comte de Bigorre, à la commune de Bagnères en 1171, puis il désigne la partie de l’'enceinte fortifiée s’'étendant des portes du Portail-dessus (actuelle place Jubinal) au Portail-débat (actuelle place Lafayette). Le terme devient cependant un toponyme au sens de nom propre au 17e siècle.

A cette époque, la morphologie du site porte encore fondamentalement l’empreinte du Moyen Age, avec, entre autres, le moulin Dastès alimenté par l’'eau du fossé fortifié, la tour carrée de la Porte de Béarn, un pont-levis et un étroit passage couvert. Le site intègre les politiques d’'embellissement urbain à l'’initiative du maire, Philippe de Mont d’Uzer, à partir de 1679, date à laquelle une première allée d’'arbres est plantée. Le domaine royal, notamment les remparts, sont rachetés par la ville afin de transformer ces espaces en promenade et centre économique. Deux voies de circulation organisées autour d’'une esplanade centrale sont aménagées à cet effet. En 1785, l’'esplanade est nivelée et sablée et complétée par un mur afin d’éviter « l’'incursion des bestiaux » alors que la démolition des remparts démarrait à peine. Une partie des fortifications est alors cédée aux propriétaires voisins, qui obtiennent dans le même temps l'’autorisation de bâtir.

Au début du 19e siècle, les emplacements des anciens remparts sont occupés par des cours et des jardins. En 1834, les propriétaires du côté occidental sont autorisés à bâtir des terrasses de 3.36 mètres, ce qui donna lieu à la construction de magasins en bordure de rue. Le mur circulaire des Coustous est, quant à lui, détruit en 1861. Au 19e siècle, certaines maisons sont converties en café et en grands hôtels, faisant de l’'esplanade un lieu privilégié de la haute société. L'’esplanade accueille en outre des « petites industries saisonnières », c'’est-à-dire des étalages démontables installés durant la saison thermale afin de vendre des livres et autres objets souvenirs. La statue d'’Alfred Roland, fondateur des Chanteurs montagnards, y est érigée en 1899 par le sculpteur Jean Escoula.

Les allées des Coustous accueillent, surtout depuis le 19e siècle, les grandes célébrations officielles, de l’'inauguration du chemin de fer en 1862 à la Fête Nationale et à leur fameuse grande fête. Des travaux de réaménagement, rapportés par les photographes de l’'agence Alix Eyssalet, y sont effectués dans les années 1950, tandis que la poste d'influence Art Déco y est construite à l’'emplacement d'’une ancienne maison bourgeoise dans les années 1930. Les cafés bordant le côté occidental ont pour la plupart laissé place à des commerces de détail et des banques.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • daté par travaux historiques

L'esplanade, matérialisant une partie des anciennes fortifications, se présente sous la forme d'une allée ponctuée au nord par l'église Saint-Vincent et au sud par la place Jubinal (ancienne place du Portail-Dessus). De part et d'autre d'un terre-plein central bordé de deux rangées d'arbres remarquables achevées par le monument hommage à Alfred Roland et une fontaine, se déploient des îlots urbains témoignant des diverses phases d'évolution de la ville (de l'immeuble à logements du 18e siècle avec ses galeries sommitales à la poste Art déco en passant par le grand hôtel académique du 19e siècle).

Du côté occidental, les immeubles ont conservé une certaine cohésion malgré leur diversité esthétique et historique, notamment grâce au maintien global de leurs plans originels. Implantés en fond de parcelle, ils sont précédés par des extensions en rez-de-chaussée accueillant des locaux commerciaux ou touristiques et ayant remplacé les terrasses couvertes du 19e siècle et les remparts médiévaux démolis. Là se distinguent notamment la résidence Victoria et les édifices du sud de l'allée avec leurs galeries en bois puisant dans l'architecture du chalet centro-pyrénéen.

Du côté oriental, l'ensemble urbain composé de trois îlots se présente de façon plus anarchique, d'autant plus qu'il est traversé par plusieurs rues perpendiculaires. Ici, les grand hôtels (fermés ou toujours en activité) tels que l'hôtel d'Angleterre et l'hôtel de France, alternent avec des immeubles à logements plus modestes caractéristiques de l'urbanisme de la seconde moitié du 19e siècle, mais aussi avec des édifices modernistes des Trente Glorieuses et avec la poste Art déco et son pignon à penaous sise à l'exacte mi-chemin de l'esplanade, délibérément en position centrale et d'apparat.

Malgré la richesse de ce patrimoine urbain, qu'il s'agisse de l'aménagement ou des constructions, l'allée de promenade est encadrée par deux voies routières goudronnées dans les années 1950, impliquant la cohabitation parfois difficile d'un lieu de plaisir piétonnier et d'un site de passage motorisé.

  • Jardins
    groupe d'arbres
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • A.M. Bagnères-de-Bigore, LASPALLES, Répertoire raisonné des papiers, titres et documens contenus dans les archives de la maison de ville de Bagnères, 18e siècle.

  • A.M. Bagnères-de-Bigorre, O1 - 3 Allées des Coustous.

    AM Bagnères-de-Bigorre : O1-3
  • A.D. Hautes-Pyrénées, Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, par A. Pambrun, 1856, cote 2 O 361

    AD Hautes-Pyrénées : 2 O 361
  • A.D. Hautes-Pyrénées, PERE Léon, Plan de Bagnères-de-Bigorre, 1890, 2 O 361.

    AD Hautes-Pyrénées : 2 O 361

Bibliographie

  • H.L., Guide du touriste et du baigneur aux eaux de Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-Bigorre, Plassot, 1843.

    p. 111-117
  • LUGOL Virginie, AVAP de Bagnères-de-Bigorre, Rapport de présentation. D – Architecture, Toulouse, 2010

Périodiques

  • SOYE E., « Les Coustous à travers le temps », in Bulletin de la Société Ramond, 1935, p.199-215

    p.199-215
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour