Implanté en zone urbaine, cet édifice adopte les caractéristiques des immeubles urbains du 19e siècle respectant les conventions académiques, en particulier du point de vue de son organisation spatiale, de sa volumétrie, de son alignement rigoureux et de son ordonnancement stricte, développés sur un soubassement et trois niveaux dont un de combles aménagés. La bâtisse se distingue par l'extrême richesse du décor de sa façade principale, puisant dans l'éclectisme académique répandu à partir du Second Empire.

L'enduit rose imitant la brique et le toit à pans brisés couvert d'ardoises s'inspire du style Louis XIII tandis que la modénature en calcaire blanc emprunte aux formes baroques et classiques, déclinées dans les arcs en plein-cintre doublés, les claveaux, les frontons curvilignes, les modillons de la corniche sommitale, les consoles des balcons, les garde-corps en pierre de taille et les encadrements de baie.

Au rez-de-chaussée, les baies, soulignées par des jardinières en pierre arborant le nom Villa Mimosa en lettrage de céramique, sont ponctuées par une série de colonnes corinthiennes en marbre rose contrastant avec le calcaire blanc de la modénature et le calcaire gris du soubassement. L'ensemble produisant un singulier effet de polychromie est parachevé par des volets bleus jusque dans les lucarnes et par les garde-corps en fer forgé noir aux motifs de rocaille des balcons du premier et du deuxième étage.