Située à l’angle de l’avenue et de la rue de la Gare, une modeste buvette (café) appartenant à Adolphe Toujas semble déjà présente à cet endroit en 1876. Mais l’édifice actuel est construit en 1878 pour (et probablement par) l’entrepreneur de travaux publics Montfort, nouvellement acquéreur de la parcelle, à des fins touristiques. Rapidement, la propriété apparaît comme café Montfort dans les plans du quartier, notamment en 1880 et 1882, puis comme buvette de la Gare appartenant à Montanet en 1886, bien qu’elle ne soit cependant pas signalée dans les plans touristiques de 1888 et 1890. En 1892, elle est signalée comme café et hôtel des Pyrénées et appartient à un dénommé Dubourdieu.£En 1912, le débit de boissons est tenu par Eugène Lafaille, qui souhaite y adjoindre une marquise pour sa terrasse, ce à quoi s'oppose vivement son voisin propriétaire du chalet Suberbielle en retrait. Dans les années 1920, les cartes postales désignent l'établissement sous le nom de Café des Pyrénées et de la Gare, tenu par Lalanne. Contrairement au Grand Café de Bordeaux, édifié en face en 1901 en reproduisant à l'identique ses dispositions, cet édifice à vocation commerciale n'est pas remanié durant l'entre-deux-guerres dans le style Art déco si bien que l'ensemble architectural qu'il formait avec son homologue et la place de la gare ont perdu de leur cohérence urbaine.