Au sein dun territoire comme Bagnères-de-Bigorre dont la santé constitue une activité essentielle, le médecin est une figure majeure de la société, où, en plus de son métier, il finit souvent par occuper des fonctions électives (notamment au conseil municipal) et sociales (vie mondaine, uvres caritatives, développement du sport et du pyrénéisme). La renommée de la station thermale doit souvent beaucoup à léminence de ses médecins (Ganderax, Sarabeyrouse), qui pratiquent aussi bien les soins envers les malades que des recherches cliniques en sappuyant sur leurs observations empiriques et les analyses des eaux. Plusieurs dentre eux en publient les résultats, tels Gandy et Lafforgue entre 1880 et 1910. Au 18e siècle, les cabinets de médecin sont généralement localisés au sein dun établissement thermal quils exploitent et mettent en service, comme les Bains Pinac ou Lasserre.£Si les cabinets et domiciles de médecins en exercice sont systématiquement signalés dans les guides touristiques dès la fin du 18e siècle, leur rôle est à ce point fondamental quils sont également mentionnés en tant que catégorie à part entière dans certaines cartographies à destination des villégiateurs et des curistes, comme lillustre le plan édité par Pambrun en 1856.£En plus de recenser les établissements de bains et les hôtels, ce plan de Bagnères permet de localiser 15 cabinets de médecins (dont deux officiers de santé, un inspecteur des eaux, un sous-inspecteur des eaux et un professeur daccouchements) et même 4 officines de pharmacie. Parmi eux, la présence de deux officiers de santé, dun inspecteur des eaux et dun sous-inspecteur des eaux démontre toute la spécificité dune ville thermale, astreinte au contrôle sanitaire de lEtat en raison de son rôle dans le système de santé publique.£En 1856, à linstar des pensions de voyageurs, les cabinets de ses médecins ne se distinguent pas des constructions habituelles de la commune, édifiées principalement au 17e, 18e et 19e siècle. Ils sont en outre parsemés dans le bourg, mais pas nécessairement près des Grands Thermes :£- Près des Vignaux : Costallat£- Place Lafayette : Pambrun, Rousse (médecin de lhospice)£- Coustous : Bruzaud, Dandirac, Peyraga£- Avenue de Campan : Cazes£- Rue des Promenades : Labayle père (professeur daccouchements), Labayle fils, Lavigne (logé à Métaou)£- Rue du Théâtre : Védère (médecin de lhospice), Ducos (officier de santé), Lemonnier (sous-inspecteur des eaux), Gaye£- Rue Saint-Jean/rue de larchiviste : Bourguet, Soulé (officier de santé)£- Place dUzer : Subervie (inspecteur des eaux)£- Place Napoléon : Candelé£Cependant, les quatre pharmacies (Camus, Duserin, Ferrier, Toujan) sont regroupées aux abords des allées des Coustous, en zone à vocation commerciale.£A la fin du 19e siècle, en revanche, certains médecins semblant gravir davantage les échelons de la société commandent la construction de villas individuelles cossues dans le style des villas thermales de leurs patients fortunés (villas Gandy, Castel-Mouly, Dandirac). Certains médecins, qui nexercent pas à Bagnères mais y séjournent en villégiature, se font également bâtir leurs propres résidences plus ou moins fastueuses (Carmencita, Bagatelle, Les Roses, Bagnell).
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsimmeuble à logements
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Aires d'étudesHautes-Pyrénées
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Adresse
- Commune : Bagnères-de-Bigorre
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Période(s)
- Principale : 19e siècle
Lorsqu'ils sont établis dans le quartier du centre-ville, les cabinets, domiciles médicaux et les pharmacies sont généralement installés au sein d'immeubles urbains caractéristiques de l'architecture bagnéraise du 18e et du 19e siècle, y compris quand il s'agit de bains privés (Pinac, Lasserre). Leur présence et leur statut social notable sont souvent identifiables grâce au soin apporté à la réalisation des portails d'entrée sculptés et de la modénature.£En revanche, les médecins qui commandent des habitations individuelles (quelles que soient leurs proportions) optent pour les partis pris esthétiques en vogue dans les élites sociales en villégiature entre le Second Empire et la Troisième République, avec une préférence pour le chalet ""pittoresque"" et ses lambrequins (Dandirac, Carmencita, Bagnell, Gandy), sans négliger la demeure régionaliste (Bagatelle, Les Roses) ou la villa historiciste (Castel-Mouly, Grand Prieur).
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Typologiesarchitecture académique ; architecture éclectique ; architecture régionaliste
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Toitsardoise
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Murs
- marbre
- pierre de taille
Présentation succincte
- NOTSUC Au sein d’un territoire comme Bagnères-de-Bigorre dont la santé constitue une activité essentielle, le médecin est une figure majeure de la société, où, en plus de son métier, il finit souvent par occuper des fonctions électives et sociales. La renommée d
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G MAYOUX Philippe, Le thermalisme à Bagnères-de-Bigorre, Société Ramond, Bagnères-de-Bigorre, 2000-2002£PAMBRUN Ar., Manuel du baigneur à Bagnères-de-Bigorre, Ed. Dossun, Bagnères-de-Bigorre, 1856, p.309-311
- NOTB_S PAMBRUN A., Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, impr. Delor, Toulouse, 1856£A.D. Hautes-Pyrénées, PERE Léon, Plan de Bagnères-de-Bigorre, 1890, 2 O 361
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVR76_VDELPECH
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Bagnères-de-Bigorre
- IMP 20220321_R_01
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour