Absente du plan de 1856, cette demeure proche de la gare est édifiée pour le marchand de bois Gatien Demay en 1881 suite à l’achat de la partie nord du parc Souberbielle qui appartenait à M. Andrèbe. Elle est désignée sous le nom de villa Demay dans les plans touristiques de 1888 et 1890. Entre 1881 et 1884, son propriétaire intente des démarches administratives puis une action en justice contre la commune qui projette de l’exproprier d’une partie du terrain pour établir une rue transversale afin de relier les routes de Tarbes et de Labassère et de rejoindre un hippodrome en projet.£Les démarches de Demay, traitées au sein du conseil municipal, sont publiées dans la presse à plusieurs reprises en 1884. En définitive, cette rue n’est pas exécutée à cet emplacement et le terrain semble rester propriété de Demay, notamment parce que les autres propriétaires concernés refusent formellement de céder leur terrain. Un tel aménagement est finalement jugé inutile par certains membres du conseil municipal, d’autant plus qu’il aurait impliqué des expropriations et donc un investissement trop important pour la commune.£En 1898, la villa Demay fait l’objet d’une « vente volontaire » aux enchères par l’intermédiaire de l’étude Laffaille avec mise à prix à 36.000 francs. L’annonce officielle indique qu’elle est dotée d’un jardin d’agrément, d’une cour, d’une écurie et d’une remise. Gatien Demay semble s’installer à Pau à cette époque et figure en tant que voyageur dans les listes des étrangers publiées par la presse thermale dans les années suivantes (il séjourne notamment dans une pension du boulevard Carnot).