Implantée dans le quartier de la Fontaine ferrugineuse qui se développe à partir du Second Empire, cette demeure de villégiature est probablement édifiée dans les années 1850 à l'initiative d'un dénommé Castaignère, qui demande les conditions d'alignement en 1834 et cède deux terrains à la commune entre 1834 et 1846. Accueillant déjà les grands ducs de Mecklembourg-Schwerin en 1863, elle est mentionnée parmi les constructions récentes du quartier dans la presse en 1868, puis en tant que Villa Graciosa dans les plans touristiques de 1888 et 1890. Revêtant une vocation touristique, elle apparaît comme hébergement dans les listes des étrangers publiées dans la presse thermale dès 1857 puis dans les années 1890-1900.£Comme de nombreuses villas bagnéraises, elle fait l’objet de ventes aux enchères successives, l'une en 1879, l'autre en mai 1908. En 1879, la villa appartient à Adrien Souberbielle et son épouse Mathilde Carassous, qui subissent une expropriation forcée. Mise à prix à 50.000 francs, elle est alors dotée de maison de concierge, de dépendances diverses et d'un parc d'agrément avec fontaine centrale. Sa propriété comprend également trois chalets dits Souberbielle, qui constituent trois lots distincts.£Durant l’entre-deux-guerres, la villa Graciosa continue d’être mise en location saisonnière et accueille le secrétariat du Ski Club. Elle a été tour à tour habitée par la famille Larricq, l’industriel Aurélien-Emile Bacon et même Fernand Laudet, membre de l’Institut.