Cet édifice est caractéristique de l'architecture du chalet de villégiature en vogue au 19e siècle. Implanté à flanc de colline, il doit s'adapter au dénivelé si bien que son soubassement se trouve encaissé du côté montagneux et permet le déploiement d'une ancienne terrasse ouvrant sur le panorama de la ville de l'autre côté.£La bâtisse se distingue des édifices voisins par son parti pris dominé par l'architecture du chalet alpin quand bien même les proportions et la distribution témoignent des besoins d'une famille aisée du Second Empire. A partir d'un plan rectangulaire, s'élèvent deux niveaux de soubassements en moellon crépi, puis un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles aménagés. Les proportions de l'édifice s'élargissent à mesure que l'on s'élève dans les étages : les balcons et les galeries fermées ceinturent en effet le premier étage tandis que leur armature en bois rejoint les pans débordants de la couverture d'ardoises dotée de lucarnes en chien assis.£Le lambris peint habillant entièrement les façades à partir du rez-de-chaussée dialogue avec les lambrequins omniprésents, les consoles en bois supportant les balcons et les garde-corps finement sculptés. La polychromie (vert, rouge, ocre) mettant en valeur de façon rationnelle les divers éléments de structure et de parement vient parachever l'harmonie de l'édifice et son parti pris renvoyant à l'imaginaire du voyage en montagne et du chalet helvétique.£En dépit de ses apparences exogènes, l'édifice témoigne également des pratiques de la construction vernaculaire tant du point de vue des matériaux (moellon, crépi, ardoise) que des techniques de construction et d'ornementation (lambrequin, galeries en bois, lambris, lucarnes en chien assis) qui se retrouvent parfois selon des formes différentes dans l'architecture de montagne bigourdane.