Implantée juste derrière le casino et les néothermes, deux constructions présentant les mêmes dispositions planimétriques que la villa Bagatelle et la ville Les Roses figurent sur le plan des sources bagnéraises en 1771 et 1789.£Initialement caractéristique de l’habitat vernaculaire, le chalet Les Roses, ou du moins, ses fondations sont donc édifiées au moins au milieu du 18e siècle, puis la construction est remaniée pour être mise au goût du jour et accueillir les curistes au 19e siècle. Il est désigné sous ce nom dans les plans touristiques de 1888 et 1890 et en porte encore la plaque de nos jours.£A la fin du 19e siècle, il fait partie d’un domaine comprenant également la Villa Bagatelle voisine et des bâtiments utilitaires (écuries, remises et dépendances), l’ensemble appartenant au docteur Edouard-Alexandre Baudrimont et à son épouse Henriette Saint-Léon Boyer Fonfrède, domiciliés à Bordeaux.£Comme de nombreuses villas thermales, ce domaine fait l’objet d’une expropriation forcée, qui donne lieu à une vente aux enchères en deux lots (Bagatelle et Roses) en 1893. Le descriptif de la vente la désignant comme « chalet des Roses » indique une mise à prix à hauteur de 8.000 francs.£Revêtant une fonction locative, le chalet accueille la haute-société en villégiature, notamment George Schwob, directeur du journal Le Phare de la Loire, qui, depuis cette résidence, publie des correspondances élogieuses sur Bagnères-de-Bigorre en 1887. L’édifice figure régulièrement sur les listes des étrangers publiées par la presse thermale dans les années 1890 et 1900.