Situé à l’entrée du chemin menant à la Fontaine ferrugineuse, un ensemble de construction, notamment un moulin, occupe cette zone traversée par plusieurs cours d’eau au moins depuis le 18e siècle. Probablement édifié ou remanié dans la seconde moitié du 19e siècle, le chalet Arrayedo, dont le nom figure sur une plaque en façade, revêt toutes les caractéristiques d’une demeure de villégiature.£Il figure dans les plans touristiques de 1888 et 1890 en tant que chalet n°40 mais l’auteur a omis de l’indiquer dans la légende, ce qui prive de son nom à cette période. Il s'agit vraisemblablement du chalet Parade, localisé par erreur à l’emplacement du chalet Bel-Air par le même auteur, et construit à l’initiative de Jean Parade vers 1856 (il demande l’alignement pour sa propriété cette année-là). En 1886, les deux chalets sont en effet des constructions bien distinctes, comme l’illustrent les demandes de plan d’alignement. Artigau, propriétaire du chalet Parade, souhaite à l’époque faire élever un mur et des grilles en fer et aménager un aqueduc à l’extérieur de sa propriété.£En 1885, la propriété comprenant ce chalet et des bâtiments utilitaires fait l’objet d’une expropriation forcée conduisant à une vente aux enchères. Le chalet Parade, mis à prix à 1.200 francs, appartient alors à la veuve de Vincent Parade mais il est loué à un dénommé Samaran et à la veuve Noguès. Le descriptif de l’édifice correspond globalement à ses dispositions actuelles, en particulier sa façade principale restée inchangée.£Ayant une fonction locative, le chalet Parade apparaît en tant qu’hébergement touristique dans les listes des étrangers publiées par la presse thermale dès 1858, puis entre 1894 et 1897.