Connus au moins depuis le 17e siècle, les Bains Cazaux représentent un établissement historique de l'histoire thermale de Bagnères-de-Bigorre. L’édifice, de proportions encore modestes, est acheté en 1830 par Jean Paul Setze, un notable originaire de Tarbes, qui y effectue une importante campagne de travaux en 1833, où il le dote de galeries en bois dans le goût pittoresque de l’époque. Malgré un long procès sur la captation de sa source par la ville à la fin du 19e siècle, Mme Setze vend l’établissement à la commune en 1902, un an avant que la municipalité ne rachète la villa Théas voisine. Les Bains Cazaux sont exploités par un fermier jusqu’en 1927, puis ils sont démolis tout comme la Villa Théas en vue de la construction du musée Salies.
- recensement du patrimoine thermal
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Hautes-Pyrénées - Haute-Bigorre (La)
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Commune
Bagnères-de-Bigorre
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Adresse
7 place des Thermes
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Cadastre
2019
AI
12
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Dénominationsétablissement thermal
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Précision dénominationétablissement de bains
Mentionnés par Froidour en 1667, les Bains Cazaux sont connus au moins depuis le 17e siècle où ils portent dans un premier temps le nom de Bains des Pauvres. En 1669, la commune, qui réalise des travaux dans l'ensemble des bains, y fait construire une voûte. En 1678, leur exploitation est confiée à un apothicaire nommé Moulaux, qui cède les bains à son gendre, Cazaux, perruquier, en 1694.
L'établissement, qui acquiert sa réputation de par son ancrage historique, est vendu par son petit-fils, Jean Dumoret, à Jean Marie Pinac en 1758. Figurant sur l'ensemble des cartographies jusqu'à sa démolition au 20e siècle, il dispose d'une douche, de cinq baignoires et d'une fontaine alimentées par quatre sources, dont deux à 46 degrés. L'édifice, de proportions encore modestes, est acheté en 1830 par Jean Paul Setze, un notable originaire de Tarbes, qui y effectue une importante campagne de travaux en 1833, où il ajoute de galeries en bois dans le goût pittoresque de l'époque. Cette initiative provoque d'ailleurs des conflits avec le propriétaire des Bains Théas contigus. Au 19e siècle, l'édifice bénéficie d'une excellente réputation, tant par la qualité de ses eaux que par celle de ses prestations.
En 1887, la famille Setze exige 50.000 Francs de dommages et intérêts à la commune qui aurait capté l'une de ses sources chaudes pour alimenter les Grands Thermes. En 1895, la cour d'appel de Pau condamne la ville à rétablir les lieux dans leur état primitif. Malgré ce long conflit, Mme Setze vend l'établissement à la Ville en 1902 pour la somme de 50.000 Francs, un an avant que la municipalité ne rachète la villa Théas. Les Bains Cazaux sont exploités par un fermier jusquen 1927, puis ils sont démolis tout comme la Villa Théas en vue de la construction du musée Salies.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle , (détruit)
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Dates
- 1833, datation par travaux historiques
Implanté au pied de la montagne et à proximité des Bains Théas, l'établissement Cazaux était installé dans une construction caractéristique de l'architecture rurale vernaculaire. Dominé par un toit à croupe et des lucarnes en chien assis, la façade principale était dotée de deux galeries en bois, offrant aux baigneurs la vision pittoresque qu'ils recherchaient. L'édifice accueillait non seulement des bains et des douches mais aussi des logements pour les curistes disposés dans les étages.£L'iconographie ancienne, notamment les lithographies et les cartes postales, témoignent de l'utilisation de matériaux et techniques de construction locaux, à savoir le moellon enduit, l'ardoise et autres dispositions décrites ci-dessus tout en respectant les codes de l'urbanisme des 18e et 19e siècle avec l'alignement, l'ordonnancement des façades et le soin de la modénature.
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Murs
- enduit
- moellon
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesrez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Documents d'archives
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A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères en 1714.
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A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères en Bigorre, Lattré graveur, Paris, 1789.
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A.D. Hautes-Pyrénées, Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, par A. Pambrun, 1856, cote 2 O 361
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A.D. Hautes-Pyrénées, PERE Léon, Plan de Bagnères-de-Bigorre, 1890, 2 O 361.
Bibliographie
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MAYOUX Philippe, Le thermalisme à Bagnères-de-Bigorre, Société Ramond, Bagnères-de-Bigorre, 2000-2002.
p. 32-33 ; 113 ; 119-126
Documents figurés
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A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères-de-Bigorre établi sur le plan cadastral de 1771… avec les changements opérés jusqu’en 1846, P. Moran, 1846
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Bibliothèque de Bagnères-de-Bigorre, Estampes, P183, Plan de Bagnères-de-Bigorre et plan topographique des environs de Bagnères, s.d.