Dossier d’œuvre architecture IA65007011 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Source la Guthière, puis Bains et hôtel de Frascati, actuellement Résidence Frascati
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Haute-Bigorre (La)
  • Commune Bagnères-de-Bigorre
  • Adresse 13 place Lamothe-Bize
  • Cadastre 2019 AK 49-50-567-568-577-645
  • Dénominations
    établissement thermal, hôtel de voyageurs
  • Destinations
    immeuble à logements, hôtel de voyageurs

Dans la seconde moitié du 17e siècle, La Guthière, Intendant des Eaux Minérales de Bagnères et auteur du premier guide connu sur les sources bagnéraises, rachète une vaste bâtisse située rue du Bourg Vieux (actuelle rue de Salies) dans l'’enceinte de la ville, mais il ne semble pas avoir connaissance des résurgences situées sur sa propriété. Les sources en sont mises au jour par son petit-fils, prêtre, en 1718 et 1719, qui les réserve aux indigents jusqu'’en 1742.

Ce dernier vend la propriété, sources comprises, à Simon Dumoret, avocat du Roi et maire de Bagnères, qui les aménage et dont la famille en demeure propriétaire jusqu’'en 1802. Baptisées sources de La Guthière ou Dumoret-neuf, elles sont mentionnées depuis lors sur l’'ensemble des cartographies. En 1802, Mathias Dumoret, ancien commandant des Gardes de la Reine nommé Comte par Marie-Antoinette, vend les bains et l'’immeuble à José de Lugo, ancien grand consul d'’Espagne venu se soigner à Bagnères et époux de sa nièce Marie Rose Soulé-Dumoret depuis 1800.

De Lugo achète également un vaste terrain contigu où il fait construire un complexe hôtelier décrit comme le plus grand et le plus luxueux des Pyrénées à l’'époque, qu'’il baptise Le Frascati en référence à la ville italienne appréciée par les littérateurs romantiques. La construction de ce palace, pour un montant de 25.000 Francs or, est achevée en 1803. Incluant 80 chambres, un casino, un théâtre et une salle de bal de 230 m2, l'’édifice devient le centre le plus prestigieux des animations de Bagnères (d’'autant plus qu'’il faudra attendre la fin du siècle pour que la ville se dote d’'un véritable casino). La Duchesse de Berry y aurait séjourné lors de l’'inauguration des Grands Thermes en 1828 tandis qu’'Alfred Roland y aurait fondé en 1832 le collectif des Chanteurs Montagnards. Entre 1818 et 1832, de Lugo est par ailleurs le seul propriétaire privé à affermer ses bains, ce que poursuivent ses héritiers par le jeu des mariages, les de Foronda, qui en confient la gestion à Dominique et Jean Lias Cresse au prix de 6.000 livres pour les trois premières années et 7.000 livres pour les suivantes.

En 1848, les de Foronda vendent la propriété au comte Jules de Castellane, qui tente de remettre au goût du jour l’'établissement et de lui rendre son prestige d'’autrefois, mais il ne s’'évertue à cette difficile tâche qu’'une dizaine d’années. La source connaît une première diminution de son débit en raison de l’'aménagement de la place des Thermes en 1851, puis elle est définitivement asséchée, comme l’'ensemble des sources privées intra-muros, à cause de la construction du casino et des néothermes qui captent toutes les eaux à proximité en 1879. Ce grand complexe immobilier poursuit depuis lors son activité d’hébergement (touristique ou sédentaire).

Mêlant les procédés construtifs et matériaux vernaculaires (calcaire et marbre de Bigorre, enduit, ardoise, lucarnes ponctuelles) aux influences de l'urbanisme du tournant du 18e siècle (modénature, ordonnancement), l'ancien vaste hôtel se compose de plusieurs pavillons de hauteurs différentes (deux à trois étages) agrémentés d'une cour-jardin et accessibles par un portail sculpté du côté de la place Lamothe Bize. Les façades en gouttereau des bâtiments de logement, caractéristiques des constructions urbaines du 18e et du 19e siècle, sont constituées de moellons recouverts d'enduit jaune. Un autre pavillon, couvert d'enduit blanc, est agrémenté d'un balcon courant et d'un couvert d'une toiture mansardée avec des lucarnes ornées de restes de volutes baroques.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Présentation succincte

  • NOTSUC Au sein d'une propriété achetée par l'Intendant des Eaux La Guthière au 17e siècle, les sources de ce nom sont découvertes en 1718 et 1719 par son petit-fils prêtre qui les réserve aux indigents jusqu'en 1742. La propriété, sources comprises, est vendue à

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G MAYOUX Philippe, Le thermalisme à Bagnères-de-Bigorre, Société Ramond, Bagnères-de-Bigorre, s.d.-2002, p.123-127, 35-37£SANCHEZ Jean-Christophe, Les élites culturelles à Bagnères-de-Bigorre, maîtrise d’histoire, dir. SOULET J.-F., Université Toulouse 2-Le
  • NOTB_S A.D. Hautes-Pyrénées, Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, par A. Pambrun, 1856, cote 2 O 361£A.D. Hautes-Pyrénées, PERE Léon, Plan de Bagnères-de-Bigorre, 1890, 2 O 361£A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan de Bagnères en 1714£A.M. Bagnères-de-Bigorre, Plan
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0467439 ; 6222451
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0635412462392, 0.146721955085674
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Bagnères-de-Bigorre
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour