Dossier d’œuvre architecture IA65007009 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine thermal
Bains de Bagnerolles et Bains des Capucins de Médous, puis Bains de la Reine et Bains de Bellevue, actuellement Hôtel Bellevue-Thermes de la Reine
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées - Haute-Bigorre (La)
  • Commune Bagnères-de-Bigorre
  • Adresse 6 allée Fernand de Cardaillac
  • Cadastre 2019 AI 09-10
  • Dénominations
    établissement thermal, hôtel de voyageurs
  • Destinations
    établissement thermal, hôtel de voyageurs

Baptisé de nos jours Thermes de la Reine-Bellevue, ce site réunit les anciens Thermes des Capucins de Médous et les anciens Bains de la Reine. Les résurgences de ces terrains extra-muros dominant la ville sont connues dès le Moyen Age.£La source de Bagnerolles, dont l’accès nécessite la vente d’un terrain privé à la commune en 1474 (plus ancien témoignage écrit concernant une source à Bagnères), est rebaptisée source de la Reine en hommage à Jeanne d’Albret venue en cure en 1567 et 1571 et qui aurait commandé l’amélioration de l’accès aux bains et des plantations d’arbres. Jusqu'au 19e siècle, elle est restée propriété de la ville, qui l’entretient régulièrement, et en totale gratuité malgré les nombreuses convoitises et son affermage à partir de 1715.£Aux Bains de Bellevue, se trouvait à l’origine un ermitage, occupé par un dénommé Borelly, d’origine provençale. A sa mort en 1666, la communauté des Capucins du couvent de Médous investit les lieux. En 1685, en raison de la précarité des locaux (les religieux doivent être hébergés en ville), ils obtiennent l’autorisation de la commune d’acheminer les eaux de la source de la Reine vers leur ermitage, qu’ils agrandissent au fil des années afin de pouvoir y loger. La source de Bellevue est alors utilisée aussi bien pour les bains qu’en buvette tandis que la source de la Reine est à la fois exploitée par les Capucins et en tant qu’établissement communal spécifique.£En 1777, suite à sa visite sur les lieux, Raulin, médecin du Roi-inspecteur général des Sources minérales, préconise l’acheminement des eaux de la Reine (trop chaudes à la résurgence) vers le bas, ce qui conduit la commune à bâtir une construction à cet effet près de l’hospice des Capucins de Médous, qu'elle avait dans un premier temps envisagé d’exproprier.£Durant la Révolution, ce patrimoine est saisi en tant que bien national, comme tous les biens du clergé, puis, lors de la Guerre de la Convention contre l’Espagne, il est transformé en hôpital militaire entre 1793 et 1796, ce qui implique probablement une délicate cohabitation entre soldats en cure et baigneurs civils. Après le départ des militaires en 1796, l’hospice de Médous est vendu en 1797. Le bâtiment est agrandi par l’arrière et connaît de nettes améliorations avec l’installation de nouvelles cabines de bains comprenant huit baignoires en marbre, comptabilisées en 1818. Les douches, plus adaptées aux évolutions thérapeutiques et sociales du 19e siècle bien que femmes et hommes les utilisent ensemble sans distinction, sont ensuite séparées des baignoires.£A l’époque, l’établissement exploite donc la source Bellevue et la source de la Reine, qui elle-même alimente un autre établissement, ce qui génère des conflits réguliers jusqu’à sa canalisation vers les Grands Thermes. Probablement en raison de la forte diminution de son débit, la source de la Reine en tant que telle n’apparaît plus sur les plans de la ville à partir de 1870, contrairement à l’établissement Bellevue, mais la collectivité de Bagnères-de-Bigorre obtient en revanche une médaille d'or pour la qualité de cette eau à l'Exposition universelle de 1878. Les Thermes de la Reine-Hôtel Bellevue sont les seuls bains privés ayant fonctionné jusqu'au 21e siècle à Bagnères-de-Bigorre, municipalité qui en a fait l'acquisition en 2019 afin de poursuivre leur activité thermale.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 15e siècle
    • Principale : 3e quart 16e siècle
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1474, daté par source
    • 1567
    • 1685
    • 1797

Cet établissement, le plus hauteur de Bagnères, est implanté sur le flanc du Mont Bédat et offre un vaste panorama sur la ville. Mêlant les procédés de construction et matériaux vernaculaires (moellon, enduit, calcaire de Bigorre, ardoise) aux références académiques (ordonnancement des façades, soin de la modénature, influences néoclassiques), l''édifice se compose de nos jours de l'agrégation de plusieurs bâtiments.£L'établissement historique, s'élevant sur un étage et des combles aménagés, se distingue par son enduit jaune et ses trois porches d'entrée monumentaux identiques de style néoclassique composés de colonnes et d'un fronton triangulaire en marbre gris renvoyant à l'architecture thermale officielle. Les deux porches de gauche comporte, dans l'ordre, les inscriptions ""Hôtel Bellevue"" puis ""Thermes de la Reine"". Les combles, avec leur couverture en ardoises, sont scandés par une série de onze lucarnes en chien assis courantes dans l'architecture pyrénéenne.£Une plaque en marbre noir ornant la façade principale près de l'entrée des bains arbore les inscriptions gravées en lettres dorées: ""Source de la Reine. CL.47 - Exposition Universelle de Paris 1878. Diplôme de Médaille d'Or à la collectivité des Eaux Minérales de Bagnères-de-Bigorre"".

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Présentation succincte

  • NOTSUC Baptisé de nos jours Thermes de la Reine-Bellevue, ce site réunit les anciens Thermes des Capucins de Médous et les anciens Bains de la Reine, dont le nom rend hommage aux séjours de Jeanne d'Albret. Les résurgences de ces terrains extra-muros dominant la

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G MAYOUX Philippe, Le thermalisme à Bagnères-de-Bigorre, Société Ramond, Bagnères-de-Bigorre, 2000-2002, p.21-24, 110-129
  • NOTB_S A.M. Bagnères-de-Bigorre, Répertoire raisonné des papiers, titres et documens contenus dans les archives de la maison de ville de Bagnères, p.132, 142-144£A.D. Hautes-Pyrénées, Plan de la ville de Bagnères-de-Bigorre, par A. Pambrun, 1856, cote 2 O 361£A.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0467416 ; 6222277
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0619698497211, 0.146517126956493
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR76_VDELPECH
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Bagnères-de-Bigorre
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour