L'histoire des ponts de la commune est corollaire de celle des voies de passage empruntées par les passants ou les habitants du lieux : les pratiques pastorales, les cheminements liés aux échanges transfrontaliers, ont invité les populations à franchir le cours d'eau chaque fois que nécessaire et quelles que soient les difficultés. Les antiques passerelles en bois jetées par-dessus le ravin du gave dans ses goulets les plus étroits n'ont laissé aucune trace. Cependant, les usages, issus de l'expérience du site, impliquent une certaine permanence des implantations. Les ponts du territoire, même transformés, conservent la mémoire de la tradition, dans leur emplacement et dans leur appellation : pont de Nadau, pont de Barrigui ou Baratgin ou Baretge, pont de Cumia...£En 1877, un plan de situation de la commune figurant dans le projet de la maison d'école indique l'existence de trois ponts dans le village même : celui de Baretge, en bas du village, celui de Passet à l'aval du ruisseau du Barrancou et celui de Cumia sur la R.N. 21 au milieu du village.£La création de la ""Route Thermale"" par Napoléon III à partir de 1859 marque le désenclavement de Gavarnie : la RN n°21 atteint désormais le village grâce au pont de Cumia. Cet ouvrage inaugure la série des réfections modernes de pont, en métal et béton (Pont de Baretje ou Bareilles, nombreuses passerelles destinées à traverser les prés d'estive en amont du village...).